Agression d'un policier à Tourcoing : la police de proximité "était la bonne solution" mais "avec les effectifs qu'on a aujourd'hui, c'est impossible", réagit un délégué syndical

Un policier de la brigade anticriminalité, intervenait avec deux collègues jeudi en fin d'après-midi pour "un vol de trottinette", a été agressé jeudi à Tourcoing.

Article rédigé par franceinfo
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Un véhicule de la police nationale. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)
Un véhicule de la police nationale. (JEAN-MARC BARRERE / HANS LUCAS / AFP)

"Reconquérir un terrain qu'on a perdu [pendant] plus de 20 ans ça me paraît compliqué", réagit samedi 13 septembre sur franceinfo Benoît Aristidou, délégué syndical Un1té Police à Roubaix, interrogé sur la pertinence de remettre de la police de proximité dans les quartiers, après l'agression d'un fonctionnaire de la brigade anticriminalité (BAC) jeudi à Tourcoing (Nord).

"Avec les effectifs qu'on a, c'est impossible", assure Benoît Aristidou, qui pense que la police de proximité "était la bonne solution" quand il a débuté dans la police : "On avait de bonnes relations avec la population, on connaissait tous les délinquants notoires et ça se passait bien avec eux. On les identifiait forcément tout de suite puisque dès qu'il y avait une connerie, on les connaissait, vu qu'on traînait tous les jours dans le même quartier", témoigne le syndicaliste.

"Il va falloir des mesures fortes"

Aujourd'hui, Benoît Aristidou affirme qu'il n'y a "plus aucune intervention qui se passe correctement". "On n'hésite plus à frapper sur un policier, poursuit le syndicaliste. Il va falloir des mesures fortes, si on touche à un flic, on doit passer par la case prison, même si c'est pour deux mois, on doit y aller."

Trois mineurs ont été interpellés après le passage à tabac du policier jeudi à Tourcoing, a annoncé vendredi le ministre démissionnaire de la Justice Gérald Darmanin, qui voit comme un "second scandale" la diffusion d'une vidéo largement relayée de l'agression.

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