Le père du gérant d’une société de cryptomonnaies, enlevé jeudi en plein Paris, a été libéré samedi, sept personnes en garde à vue

Après d'importants moyens déployés, les enquêteurs ont pu localiser l'homme, retenu dans un pavillon en région parisienne. Pendant sa détention, il a été frappé et a eu un doigt coupé.

Article rédigé par franceinfo
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Un membre de la police judiciaire. (DENIS CHARLET / AFP)
Un membre de la police judiciaire. (DENIS CHARLET / AFP)

Après 60 heures de course contre-la-montre, la police judiciaire parisienne a retrouvé et libéré samedi 3 mai au soir le père du gérant d’une société de cryptomonnaies, enlevé en plein Paris jeudi matin. C'est ce qu'a appris franceinfo de source proche du dossier, information confirmée par le parquet de Paris samedi. Sept personnes ont été interpellées, rapporte le parquet dimanche soir.

Jeudi 1er mai, vers 10h30, l'homme d’une soixantaine d’années promenait son chien dans le 14e arrondissement de Paris, avenue du Maine, lorsque des passants voient quatre individus encagoulés forcer la victime à monter dans une camionnette aux insignes d’une grande société de transport, laissant son labrador sur le trottoir. La victime est le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies, indique le parquet de Paris à franceinfo. Une demande de rançon de plusieurs millions d'euros en cryptomonnaie a été formulée. Pour faire pression sur son fils, les ravisseurs lui ont envoyé une vidéo de son père mutilé, rapporte franceinfo.

La police judiciaire parisienne a déployé d’importants moyens, sous l’égide du parquet de Paris et de ses sections spécialisées en criminalité organisée et en cyber, pour retrouver les ravisseurs. Les enquêteurs ont pu localiser la victime samedi en début de soirée, retenue dans un pavillon de l'Essonne, en région parisienne. Grâce à un assaut de la BRI, la Brigade de recherche et d'intervention, l'homme a pu être libéré. Très affaibli, il a été frappé et a eu un doigt coupé. Selon le parquet, l'homme, blessé, a été pris en charge par les services de secours.

Selon une source proche du dossier, les ravisseurs sont décrits comme très expérimentés. Ils ont pris toutes les précautions pour ne pas être localisés, notamment dans leurs échanges avec la famille. Mais les enquêteurs ont réussi à les localiser grâce notamment à la téléphonie.

Des suspects entre 19 et 27 ans

Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lors de cette intervention. "Un cinquième homme a été interpellé au volant d'un des véhicules vraisemblablement utilisés par les malfaiteurs", indique le parquet. Deux autres personnes ont été interpellées dimanche et placés en garde à vue. Les suspects ont entre 19 et 27 ans. "Les 7 mesures de garde à vue sont en cours. Elles peuvent durer jusque 96 heures", précise le parquet dimanche soir.

Une enquête des chefs d'"arrestation", "enlèvement, séquestration ou détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée d’arrestation", "enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition commis en bande organisée", d’"extorsion en bande organisée avec arme et de participation à une association de malfaiteurs criminelle" a été confiée par le parquet de Paris à la brigade de répression du banditisme et la police judiciaire.

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