Policiers agressés devant la préfecture de police de Paris : ce que l'on sait après la levée de la garde à vue du suspect pour raison médicale

Un homme sous obligation de quitter le territoire français a blessé mardi des fonctionnaires de police devant les locaux de l'institution. Cinq agents ont été blessés au cours de l'interpellation.

Article rédigé par franceinfo
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La façade de la préfecture de police de Paris. Un homme a été interpellé le 4 février 2025 devant les locaux de l'institution après avoir agressé des policiers. (MAURIZIO ORLANDO / HANS LUCAS / AFP)
La façade de la préfecture de police de Paris. Un homme a été interpellé le 4 février 2025 devant les locaux de l'institution après avoir agressé des policiers. (MAURIZIO ORLANDO / HANS LUCAS / AFP)

Cinq policiers ont été légèrement blessés par un homme rapidement maîtrisé et interpellé devant la préfecture de police de Paris, mardi 4 février en début d'après-midi. "Sa garde à vue a été levée pour raison médicale" et le suspect a été conduit "à l'infirmerie psychiatrique de la ville de Paris", a précisé le parquet. L'assaillant se trouve par ailleurs sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). Voici ce que l'on sait des faits, alors qu'une enquête a été ouverte. 

L'assaillant a tenté de s'emparer de l'arme d'un policier

Trois policiers de la brigade des réseaux ferrés franciliens (BRF) en mission de surveillance devant l'entrée de la préfecture de police de Paris ont été "pris à partie" par un homme, mardi vers 13 heures, selon le parquet de Paris. L'agression a été rapide. L'assaillant a couru vers les policiers et a tenté de s'emparer "de l'arme de poing à la ceinture de l'un d'eux". "Alors que les policiers essayaient de le maîtriser, l'homme a porté un coup de poing au visage de l'un d'entre eux", décrit le parquet. Le suspect a ensuite tenté à nouveau de subtiliser une arme, sans succès. Une patrouille est alors arrivée en renfort, et les policiers sont parvenus à le menotter. 

Cinq agents blessés au cours de l'interpellation

Le dernier bilan fait état de cinq policiers légèrement blessés. En tentant de l'interpeller, les fonctionnaires ont notamment été blessés par un morceau de verre que tenait le suspect. L'un des policiers a reçu un coup au visage, deux jeunes autres gardiens de la paix ont été touchés au doigt et à la main. "Un des policiers souffre d'une coupure à la main, un autre d'une fracture à un doigt", a détaillé le parquet de Paris.

Le suspect, sous OQTF, souffre de problèmes psychiatriques

Après son arrestation, le suspect a été conduit au commissariat central de la capitale, où il a été examiné par un psychiatre. Il ressort des auditions que l'homme interpellé aurait prononcé les mots "Allah Akbar" lors de son trajet vers le commissariat après son interpellation. Reste que, pour l'heure, il n'y a aucune certitude sur ses motivations.

L'examen de comportement du mis en cause a été effectué dans la nuit. Sa garde à vue a été levée pour raison médicale et il a été conduit "à l'infirmerie psychiatrique de la ville de Paris", a précisé mercredi le parquet de Paris, sollicité par franceinfo. D'après les premières informations recueillies, le suspect a déjà fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.

Il pourrait s'agir d'un homme né en septembre 2001 en Somalie. "Son identité n'est à ce stade que déduite par rapprochement d'images", prévient le parquet de Paris. Il n'a jamais été condamné, mais il est déjà connu des services de police pour des faits similaires. En 2023, il avait tenté de s'emparer de l'arme d'un agent de la sûreté ferroviaire et de prendre l'arme d'un policier lors d'un contrôle. Il avait été déclaré irresponsable pénalement pour ces deux affaires et hospitalisé d'office pour l'une d'elles.

Sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis septembre 2023, il avait été placé en centre de rétention administratif (CRA) en janvier 2024. Il a été libéré par le juge des libertés et de la détention en avril dernier, au terme du délai maximum autorisé. L'enquête, menée par la police judiciaire et la brigade criminelle, se poursuit. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) ne s'est pas saisi à ce stade.

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