Un policier filmé en train de frapper et cracher sur un jeune : l’IGPN saisie

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Article rédigé par France 2 - N. Perez, V. Thibier, M. Renier, M. Le Rue. Édité par l'agence 6Médias
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Filmée depuis la fenêtre d’un immeuble en Seine-Saint-Denis, une vidéo montre un policier donner un coup, cracher au visage d’un jeune homme et jeter son téléphone à terre. Les images, publiées sur les réseaux sociaux, suscitent l’indignation. L’IGPN a été saisie et une enquête a été ouverte.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on peut voir un policier s’approcher à quelques centimètres du visage d’un jeune homme. Coincé contre la grille d’un immeuble, celui-ci n’oppose aucune résistance. On devine un échange verbal lorsqu’un coup part. Derrière, deux autres fonctionnaires restent passifs.

Le policier revient ensuite vers le jeune et lui crache au visage. Ce dernier s’essuie d’un revers de manche, avant que son téléphone ne soit jeté à terre par l’agent. Finalement, le jeune est laissé libre. C’est depuis le premier étage du bâtiment que Sonia, une voisine, a filmé toute la scène avec son téléphone.

" Il était déjà énervé en arrivant "

Encore sous le choc, Sonia, témoigne : "De ma chambre, j’ai tout entendu, vu que la fenêtre était ouverte. J’ai vu que le policier s’énervait. Mais bon, il était déjà énervé en arrivant et parlait mal à tout le monde. Moi, je pense qu’il attendait peut-être une réaction des jeunes. De ce que j’ai entendu, il n’a pas bronché une seule fois. Il est resté tout droit. J’étais choquée."

Contactée, la préfecture de police appelle à la prudence, rappelant qu’on ignore encore le contexte et les faits qui précèdent la vidéo. C’est Aly Diouara, député (LFI) de Seine-Saint-Denis, qui a publié les images sur les réseaux sociaux et alerté le procureur de Bobigny. "Aujourd’hui, il est absolument, encore une fois, insupportable que des personnes comme ça, des personnes malveillantes qui n’ont absolument rien à voir et rien à faire, surtout dans la police, puissent continuer à exercer en toute impunité", explique-t-il.

L’IGPN, la police des polices, a été saisie et le parquet de Bobigny a ouvert une enquête. Pour l’instant, le jeune homme n’a pas porté plainte.

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