Affaire Traoré : "C’est à la justice d’agir", affirme Manuel Valls
Manuel Valls, conseiller municipal à Barcelone et ancien Premier ministre, est l’invité des "4 Vérités" de France 2, mercredi 10 juin.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a indiqué qu’il autorisait les manifestations contre le racisme, qui on eut lieu mardi 9 juin, indiquant que "l’émotion dépasse les règles juridiques". La mobilisation en France se fait autour de l’affaire Adama Traoré.
"On ne peut pas comparer les États-Unis avec la France. Les États-Unis ont eu pendant des siècles une forme de racisme institutionnel, l’action de la police n’est pas encadrée de la même manière, et les affaires Floyd et Traoré sont très différentes. Je comprends et je partage d’ailleurs l’émotion, l’indignation vis-a-vis de ce qui s’est passé à Minneapolis, qui est un meurtre, un assassinat de George Floyd. […] Chez nous il n’y a ni racisme d’État et la police n’est pas raciste, il ne faut pas en profiter par ailleurs pour remettre en cause nos institutions et l’ordre républicain et les policiers et les gendarmes", explique Manuel Valls, conseiller municipal à Barcelone et ancien Premier ministre.
"Il y a toujours de l’instrumentalisation des colères. […] Il y a ceux qui veulent profiter de ces drames pour mettre en cause la police et la gendarmerie française, qui sont les remparts de la République", juge Manuel Valls, invité des "4 Vérités" de France 2, mercredi 10 juin.
"On n’y voit pas plus clair"
L’ancien Premier ministre a-t-il des regrets quant à la gestion de l’affaire Traoré, du nom du jeune homme de 24 ans, mort à la gendarmerie de Persan ? "La mort d’un homme, la mort d’un jeune, est toujours un drame et je comprends l’émotion, la colère, les interrogations de la famille. A l’époque, je pense que Bernard Cazeneuve [le ministre de l’Intérieur de l’époque] avait trouvé les mots justes", assure Manuel Valls, qui ajoute : "C’est à la justice d’agir, c’est ce qu’elle fait. On peut simplement regretter que quatre ans après on n’y voit pas plus clair, du moins du côté de la justice, c’est long pour la famille d’abord et pour les gendarmes qui sont en cause".
Pour autant, "cela ne doit pas être l’occasion pour remettre en cause l’indépendance de la justice, pour faire la justice à la place de la justice ou mettre en cause les inspections générales qui supervisent la police et la gendarmerie et qui agissent toujours avec une grande rigueur, avec beaucoup d’indépendance et qui font un travail remarquable. Elles sanctionnent beaucoup", conclut Manuel Valls.
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