Automobiliste tué à Poissy en 2020 : procès aux assises requis contre le policier poursuivi pour avoir "donné volontairement la mort" à Olivio Gomes
Dans la nuit du 16 au 17 octobre 2020, un fonctionnaire de la BAC de nuit de Paris a tiré sur un automobiliste, après l'avoir pris en filature depuis la capitale et jusqu'en bas de chez lui, dans la cité Beauregard à Poissy (Yvelines).
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C'est un fait rarissime. Le parquet de Versailles confirme à franceinfo avoir requis, lundi 16 janvier, le renvoi devant une cour d'assises d'un policier qui était poursuivi pour avoir "donné volontairement la mort" en octobre 2020 à Olivio Gomes, un automobiliste de 28 ans. La juge d'instruction chargée du dossier doit maintenant ordonner ou non son renvoi.
Le fonctionnaire de la BAC de nuit de Paris est accusé d'avoir tué Olivio Gomes, dans la nuit du 16 au 17 octobre 2020, après l'avoir pris en filature depuis la capitale et jusqu'en bas de chez lui, dans la cité Beauregard, à Poissy (Yvelines). La voiture d'Olivio Gomes avait été repérée auparavant par le fonctionnaire, âgé de 29 ans au moment des faits, et deux de ses collègues de la BAC, après des "manœuvres erratiques" sur le périphérique parisien. A son bord, Olivio Gomes et deux passagers, de 29 et 33 ans, tous originaires des Yvelines.
"Nous contesterons cette position"
Le policier assure avoir ouvert le feu sur le véhicule au moment où, arrivé à Poissy, le conducteur a redémarré et lui a foncé dessus. Cette version évoquant un refus d'obtempérer a ensuite été contestée. Un constat est certain : Olivio Gomes est touché par trois balles, à l'épaule, au cou et à l'omoplate gauche. Il a eu aussi les deux poumons perforés.
"Si le parquet sollicite son renvoi devant une cour d'assises, nous contesterons cette position qui est contraire aux éléments que nous avons pu relever dans le dossier qui légitiment l'action de feu", a réagi l'avocat du policier, Laurent-Frank Lienard, qui n'avait pas pris connaissance du réquisitoire définitif, signé le 6 janvier.
L'avocat de famille d'Olivio Gomes n'a pas souhaité commenter. "Je vois cela comme une nouvelle victoire, depuis le début ce sont que des petites victoires : les expertises, la reconstitution... Les vérités sortent. Aujourd'hui, il reste une seule réponse pour que l'on soit fixé, celle de la juge", a déclaré Leonel Gomes, le frère de la victime.
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