Étudiante violentée par la police à Marseille : "Il y a eu un usage de la force disproportionné", dénonce son avocat
La jeune femme a été violentée à Marseille lors d'une intervention policière en marge de la mobilisation du 18 septembre. La vidéo filmée par l'AFP avait été largement relayée sur les réseaux sociaux. La victime a porté plainte.
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La police a fait "un usage de la force non-nécessaire et disproportionné", a dénoncé Thomas Hugues, avocat de l'étudiante poussée à terre lors d’une manifestation le 18 septembre à Marseille (Bouches-du-Rhône), sur ICI Provence (ex-France Bleu) jeudi 23 octobre.
Sa cliente, étudiante d'une vingtaine d'années, a déposé une plainte contre X mercredi 22 octobre, plus d'un mois après les faits. Il y a eu "toute une réflexion", explique son avocat. Sa cliente a attendu "que le monde médiatique s'apaise", après la large diffusion sur les réseaux sociaux d'une scène de violence policière filmée par l'AFP TV. Ensuite, "elle devait réfléchir, parce que l'acte de déposer plainte est un acte fort, puisqu'on le fait à l'égard de deux personnes dépositaires de l'autorité publique".
Le 19 septembre, le parquet de Marseille a annoncé avoir ouvert une enquête pour "violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours, commises par une personne dépositaire de l'autorité publique et en réunion". La direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) a aussi ouvert une enquête interne "pour déterminer les circonstances de cette intervention".
"Nous voulons que justice soit faite"
"Nous voulons que justice soit faite", déclare Thomas Hugues au micro d'ICI Provence. "Ma cliente exerce tout simplement un droit constitutionnel : la liberté de manifester", rappelle l'avocat. "Elle est totalement pacifique, elle ne représente aucune menace et elle va se retrouver éblouie et dérangée par du gaz lacrymogène qui la déstabilisera et ensuite, elle sera poussée à deux reprises sans aucune justification", relate-t-il.
"On ne peut pas généraliser" et "dire que la police est violente ou que les gendarmes sont violents", souligne Thomas Hugues. "On ne peut pas non plus dire que la police n'est pas violente", nuance-t-il, "quand on voit qu'il peut y avoir dans certains types de dossiers des policiers, des personnes dépositaires d'autorité publique, violents".
L'avocat salue aussi le fait de filmer en manifestation, une pratique qui se généralise. "La vidéo, c'est vraiment quelque chose qui aujourd'hui nous permet, dans le cadre de l'illustration de la preuve, de pouvoir confondre les personnes qui pourraient avoir fait usage de manière disproportionnée de la force."
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