Un policier mis en examen pour des violences ayant entraîné la mort d'un homme lors d'une interpellation à Paris en 2023

L'agent des forces de l'ordre, mis en examen en janvier 2024, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer son activité sur la voie publique.

Article rédigé par franceinfo
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Un brassard de police sur un agent des forces de l'ordre à Créteil (Val-de-Marne), le 8 décembre 2020. (THOMAS COEX / AFP)
Un brassard de police sur un agent des forces de l'ordre à Créteil (Val-de-Marne), le 8 décembre 2020. (THOMAS COEX / AFP)

Un policier de 27 ans a été mis en examen en janvier 2024 pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, après la mort d'un homme de 48 ans lors d'une interpellation à Paris en août 2023, a appris lundi 13 janvier franceinfo auprès du parquet de Paris, confirmant une information de Libération. Le policier a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer son activité sur la voie publique.

Selon le parquet, des policiers ont interpellé Tamer M., né en janvier 1975 en Israël, le 17 août 2023 vers 3h30 à proximité de la gare de l'Est à Paris, "à la suite d'une rixe avec utilisation d'un tournevis". L'homme "était apparemment virulent, invectivant les agents et crachant en leur direction", rapporte le parquet. "Manifestement ivre", il avait été menotté et installé à l'arrière du véhicule de police. Le policier, Théo M., est "resté seul à son côté, tandis que les trois autres membres de l'équipage étaient allés s'enquérir de l'état de santé des autres impliqués dans la rixe"

Une enquête confiée à l'IGPN

Le parquet de Paris rapporte que le policier a affirmé "que l'interpellé lui avait porté un coup de tête", lui occasionnant quatre jours d'incapacité totale de travailler. Puis, le policier a expliqué "l'avoir repoussé puis lui avoir porté plusieurs coups de poing au visage". "Une autre membre de l'équipage a ajouté que Tamer M. s'était frappé la tête contre la portière, et avait tenté d'en porter des coups au gardien de la paix assis à côté de lui ; elle l'avait repoussé de la main", ajoute le parquet.

Les membres des forces de l'ordre affirment que l'interpellé, qui s'était "endormi" sur le trajet et présentait "des plaies saignantes", ne s'est pas "réveillé à son arrivée au poste de police". Il a ensuite été transporté à l'hôpital, "où un état de coma avait été constaté". Son état de santé a "empiré", jusqu'à sa mort survenue le 24 août. L'autopsie a conclu à un "décès par traumatisme crânio-facial grave". 

Une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Elle a donné lieu à une ouverture d'information judiciaire par réquisitoire introductif du 31 août 2023 du chef de violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner. 

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