Procès Carlos : le face à face avec l'ex-juge Bruguière reporté
Jean-Louis Bruguière a témoigné aujourd’hui au procès "Carlos". L'ancien juge-vedette de l'anti terrorisme a défendu à la cour d'assises de Paris son enquête menée à travers toute la planète et qui a duré 13 ans. Les débats avec la défense ont été interrompus et la confrontation avec Carlos est reportée à vendredi.
La défense conteste l’enquête menée de 1994 à 2007 par l’ex- juge Bruguière, en retraite depuis 2007.
Elle conteste l'approche et le résultat, surtout basé sur les dossiers des services secrets d'anciens pays communistes.
"Ce n'est pas de l'exotisme judiciaire ", s'est défendu le magistrat, assurant qu'il avait été contraint d'attendre pour avoir les résultats de ses demandes à l'étranger.
"L'histoire a pesé lourd dans cette affaire, parce qu'elle a permis des avancées mais aussi parce qu'elle a beaucoup retardé les investigations ", a-t-il ajouté.
Jean-Louis Bruguière a expliqué à la cour d'assises qu'il avait recueilli entre 1997 et 2004 en Hongrie, en Allemagne, en Espagne, en Suisse, en Jordanie et dans divers autres pays ce qu'il présente comme les preuves de l'implication de Carlos.
Les documents collectés montrent en effet que le "groupe Carlos" était soutenu, armé et hébergé par le bloc communiste d'Europe de l'Est, notamment la RDA, la Hongrie et la Roumanie, mais aussi protégé par la Syrie, l'Irak et le Yémen.
La défense objecte cependant que ces documents, qui ne sont souvent que des copies d'originaux, n'ont pas de valeur probante et estime qu'ils n'apportent pas la preuve, à supposer qu'ils soient authentiques, de l'implication de Carlos dans les crimes.
La défense remarque aussi que si le dossier est riche de
documents étrangers, il y manque l'original d'une lettre de
menaces imputée à Carlos et déposée à l'ambassade de France aux Pays-Bas, après l'arrestation en France le 16 février 1982 à
Paris de Magdalena Kopp, compagne de Carlos et d'un autre membre du groupe, Bruno Bréguet.
Voyant l'heure avancer, la défense a souhaité que les débats avec ce témoin clef soient interrompus ce soir pour mieux reprendre dans deux jours.
Carlos, l'ex-ennemi public numéro un des années 1980, 62 ans, s'est montré injurieux à l'égard de l'ancien juge depuis le début de ce procès le 7 novembre, le qualifiant en son absence de divers noms d'oiseaux comme "drogué " et "minable ".
L'accusé soutient que le juge s'est volontairement trompé d'auteurs et il impute les attentats notamment aux Syriens et aux Groupes antiterroristes de libération, un groupuscule anti-ETA financé par le gouvernement espagnol.
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