Projection du film "Barbie" annulée : une enquête ouverte pour menace et intimidation

Près d'une semaine après l'annulation de la diffusion sur écran géant du film "Barbie" à Noisy-le-Sec, le parquet de Bobigny annonce ouvrir une enquête.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le préfet de police de Paris annonce jeudi 14 août qu’il a saisi la justice après l’annulation vendredi de la diffusion sur écran géant du film "Barbie" à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). (photo d'illustration) (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO)
Le préfet de police de Paris annonce jeudi 14 août qu’il a saisi la justice après l’annulation vendredi de la diffusion sur écran géant du film "Barbie" à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). (photo d'illustration) (JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO)

Le maire de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), Olivier Sarrabeyrouse (PCF), a déposé une plainte jeudi 14 août après l'annulation vendredi 8 août de la diffusion sur écran géant du film Barbie. Le parquet de Bobigny indique qu'une enquête pour menace, violence ou acte d'intimidation a été ouverte. 

Plus tôt, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait annoncé sur X qu'il avait saisi la justice, dénonçant dans son post un "repli communautaire" et un "séparatisme".

"Après avoir pris connaissance de cette déprogrammation et que les faits qui en sont à l'origine relèvent du repli communautaire et du séparatisme, sont contraires aux fondements de notre République et sont susceptibles de relever de qualifications pénales, j'ai saisi ce jour la Justice", écrit Laurent Nuñez sur X. Le préfet de police indique que ce signalement a été réalisé pour "empêchement de l'exécution d'une mission de service public".

"Je déplore qu'un petit groupe du quartier ait mobilisé son énergie sous la pression d'un individu pour empêcher la projection de ce film, pourtant classé tout public en France", a écrit Olivier Sarrabeyrouse, maire PCF de la ville, dans un communiqué diffusé sur le site de la commune et sur Facebook. "Entre une dizaine et quinzaine d'individus ont encerclé les agents", a-t-il expliqué. "Selon eux, le film fait l'apologie de l'homosexualité et porte atteinte à l'intégrité de la femme. C'est une forme de censure morale", poursuit le maire.

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