Pyrénées-Atlantiques : vaste opération lancée contre une secte
Dix personnes ont été placées en garde à vue à l'issue de cette opération qui a mobilisé 200 gendarmes, un hélicoptère, ainsi que l'Institut de recherche criminelle et des médecins légistes.
Dix personnes ont été placées en garde à vue, mardi 16 juin dans la soirée, après une importante opération de gendarmerie menée à Sus (Pyrénées-Atlantiques), dans le château appartenant à la communauté Tabitha's Place, considérée comme une secte. Quelque 200 gendarmes, un hélicoptère, ainsi que l'Institut de recherche criminelle et des médecins légistes ont été mobilisés. Une opération similaire a été menée dans le secteur de Perpignan (Pyrénées-Orientales), où des membres de la secte travaillent également.
Cette communauté est soupçonnée, notamment, de violences et mauvais traitements sur des enfants, a indiqué le procureur de la République de Pau. "Les activités de cette communauté font l'objet d'une information judiciaire que j'ai ouverte en mars 2014 à la suite d'informations données par un ancien adepte", a précisé le procureur. L'enquête "concerne des faits d'abus de vulnérabilité dans le cadre d'un mouvement à caractère sectaire, des faits de violences sur mineurs concernant les conditions d'éducation, et des faits de travail dissimulé" et de travail des enfants, a-t-il résumé.
Des "punitions physiques et graduées" pour les enfants
Les mineurs présents dans la communauté ont été auditionnés et examinés par des médecins. Quatre d'entre eux, frères et sœurs d'une même famille âgés de 18 mois à 13 ans, ont été placés auprès des services sociaux du conseil général après la découverte de "traces récentes de corrections physiques", qui font partie du "mode d'éducation" dans cette communauté, a souligné le procureur de Pau.
Selon la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, "les punitions physiques sont réglementées et graduées" au sein de la secte, avec des coups de baguette d'osier ou de règle sur différentes parties du corps. Pour justifier ces violences, les adeptes invoquent un verset de la Bible : "La folie est liée au cœur des enfants ; le bâton qui les châtie les en éloignera." En mars 2002, 19 membres de Tabitha's Place avaient été condamnés par la cour d'appel de Pau.
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