Six personnes mises en examen à Paris dans une affaire de faux retours de colis, le préjudice estimé à plusieurs millions d'euros

"Le décompte [du préjudice] concernant la seule société Leroy Merlin atteignait déjà 1,6 million d'euros, celui concernant Amazon s'élevait à 254 000 euros", a chiffré le parquet de Paris dimanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des colis dans le centre de tri postal de Niort (Deux-Sèvres), le 2 avril 2021. (ERIC POLLET / HANS LUCAS / AFP)
Des colis dans le centre de tri postal de Niort (Deux-Sèvres), le 2 avril 2021. (ERIC POLLET / HANS LUCAS / AFP)

Six personnes, soupçonnées d'avoir participé à une escroquerie d'ampleur en procédant notamment à de faux retours de colis, ont été mises en examen, mercredi 5 mars à Paris, après une première mise en examen en février, a déclaré dimanche le parquet de Paris.

Le préjudice de cette vaste arnaque, dite "Zulon" et révélée par Le Parisien, est encore "en cours de chiffrage", a souligné le parquet. Mais "vu le nombre pléthorique de faits et d'enseignes victimes", il "serait de plus de 15 millions d'euros", selon le ministère public. "Le décompte concernant la seule société Leroy Merlin atteignait déjà 1,6 million d'euros, celui concernant Amazon s'élevait à 254 000 euros", a précisé le parquet.

Une boucle Telegram au cœur du dossier

Mercredi, le facteur et des administrateurs ont été mis en examen "pour escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée, et administration de plateforme permettant des transaction illicites en bande organisée", a détaillé le parquet. Trois ont été placés en détention provisoire, trois sous contrôle judiciaire. Parmi eux figure un avocat parisien, dont le conseil n'était pas joignable dans l'immédiat. L'avocat du facteur non plus.

L'affaire a débuté par une plainte de La Poste, le 19 mars 2024, "pour des faux retours de colis déclarés par un facteur au profit de plusieurs clients", relate le parquet. "Le service de cybersécurité avait découvert une boucle Telegram proposant ce service". La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet a ouvert une enquête, confiée à la police judiciaire de Versailles (Yvelines). Un suspect principal a été mis en examen en février 2025 : le jeune homme est soupçonné d'être "un gérant de la boucle Telegram", selon le parquet. Contacté par l'AFP, son avocat, Florian Godest Le Gall, n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade.

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