Surveillante poignardée : le maire de Nogent espère un déplacement d'Emmanuel Macron aux obsèques, "un signe fort d’engagement et de respect"

Sa présence lors des obsèques de Mélanie G. sera "un signe beaucoup plus fort que de vouloir mettre des portiques partout", estime Thierry Ponce.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la République, Emmanuel Macron, le 8 mai 2025. (THOMAS SAMSON / POOL)
Le président de la République, Emmanuel Macron, le 8 mai 2025. (THOMAS SAMSON / POOL)

Le maire de Nogent (Haute-Marne) Thierry Ponce espère mercredi 11 juin sur franceinfo "qu’un signe fort sera fait" par le président de la République Emmanuel Macron "le jour des obsèques" de Mélanie G., la surveillante poignardée par un élève de 14 ans aux abords du collège de Nogent mardi. "J’entends par là un déplacement qui me paraîtrait tout à fait logique. C’est un signe beaucoup plus fort que de vouloir mettre des portiques partout, c’est un signe fort d’engagement et de respect", ajoute-t-il.

Depuis le drame, la communauté éducative et les habitants de Nogent sont sous le choc. L’événement a suscité une vive émotion et relancé le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires à l’échelle nationale. Le maire insiste sur la nécessité d’éviter les réactions précipitées : "Ce n’est pas de se jeter tout de suite, comme effectivement une partie de la classe politique est en train de faire, sur des solutions, des portiques et tout autre système qui pourraient protéger. Bien sûr, il faut qu’on renforce et qu’on soit de plus en plus vigilants. Mais honnêtement, mettre des portiques sur un collège, c’est le flécher, c’est le stigmatiser. Certaines pièces passent de toute manière à travers", explique Thierry Ponce.

Le maire est revenu sur les faits qui "se sont déroulés tellement vite" alors que des gendarmes fouillaient les sacs des collégiens à l’extérieur de l’établissement. "Il faut que l’on prenne un tout petit peu de recul. Bien sûr, il faut blâmer, il faut sanctionner, mais il faut aussi réfléchir à ce qui a conduit ce jeune à de tels actes", dit-il. Et de s’interroger : "Je me dis que si les gendarmes n’avaient pas été sur place, qu'aurait-on pu avoir comme résultat ? Quelle aurait pu être la suite des événements ? " Une cellule d’accompagnement psychologique a été mise en place par la mairie.

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