Surveillante tuée en Haute-Marne : "L'interdiction des réseaux sociaux, c'est de la cosmétique. Il y a un vrai problème à prendre à la base : c'est la santé mentale", réagit Me Joseph Cohen-Sabban, avocat pénaliste

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Article rédigé par franceinfo - Édité par l'agence 6Medias
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La mort d'une surveillante poignardée à l'entrée d'un collège de Haute-Marne, mardi 10 juin, a donné lieu à de vives réactions. Pour l'avocat pénaliste Me Joseph Cohen-Sabban, invité de "La Matinale" mercredi 11 juin, la solution ne peut pas être un effet d'annonce.

Le meurtre par arme blanche d'une surveillante de 31 ans par un collégien de 14 ans, mardi 10 juin à Nogent, en Haute-Marne, choque autant qu'il interroge. "Ce qui me surprend, c'est qu'il est apparemment inséré, néanmoins, avait-il seulement un mobile ?", se demande l'avocat pénaliste Maître Joseph Cohen-Sabban à propos du jeune suspect, inconnu des services de police.

"Il ne savait pas forcément qu'il allait y avoir un contrôle"

L'état de santé de l'adolescent a été jugé compatible avec la garde à vue : "[C'est important car] pour qu'il soit déclaré incompatible, il faut vraiment qu'il soit 'délirant' et inapte à comprendre les questions", note l'avocat. Concernant les faits, qui se sont déroulés à l'entrée du collège, contrôlé mardi matin par des gendarmes, Me Joseph Cohen-Sabban a "une hypothèse" : "Il ne savait pas forcément qu'il allait y avoir un contrôle. On en déduit tout naturellement qu'il est arrivé avec un couteau sans imaginer être contrôlé et c'est peut-être le contrôle qui déclenche l'acte violent", analyse-t-il. "Par conséquent, ça enlève une notion de préméditation directe envers la surveillante, qui peut-être passait tout bêtement par là", ajoute Me Joseph Cohen-Sabban.

"L'interdiction des réseaux sociaux, c'est de la cosmétique. Il y a un vrai problème à prendre à la base : c'est la santé mentale des gamins", estime par ailleurs l'avocat.

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus

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