Attentat de Nice: "Tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l'a pas été", estime Nicolas Sarkozy
Le président des Républicains Nicolas Sarkozy a estimé dimanche que "tout ce qui aurait dû être fait" en matière de lutte antiterroriste et anti-radicalisation ne l'avait pas été, trois jours après l'attentat à Nice revendiqué par l'Etat islamique.
Trois jours après l'attentat de Nice, les tensions politiques sont plus exacerbées que jamais. Invité dimanche 17 juillet du journal de TF1, l'ancien président Nicolas Sarkozy a mis en cause l'exécutif. Il a affirmé que "tout ce qui aurait dû être fait depuis dix-huit mois ne l'a pas été", dimanche sur TF1, trois jours après l'attentat de Nice.
"Je sais parfaitement que le risque zéro n'existe pas", a affirmé l'ex-chef de l'Etat mais "nous sommes en guerre, une guerre totale. Nos ennemis n'ont pas de tabous, pas de frontières, pas de principes. Donc, je vais employer des mots forts: ça sera eux ou nous", a-t-il lancé, ajoutant qu'une "autre politique est possible". Il a toutefois nuancé : "L'enquête est en cours et je ne dirai jamais que j'aurais pu éviter ceci ou cela, respectons les victimes mais tout n'a pas été fait".
"Nous demandons depuis 18 mois que la consultation de sites jihadistes soit un délit. Ca a été voté en juin, et ne rentrera en vigueur qu'en octobre", regrette Nicolas Sarkozy. "Nous avons demandé la création de centre de déradicalisation. Pas un seul n'a été ouvert. Je souhaite que l'ensemble des personnes fichés S fassent l'objet d'une analyse précise, que ceux suspectés de liens avec le terrorisme soient mis dehors", a-t-il poursuivi, alors que le reponsable de l'attentat de Nice n'était pas fiché S, c'est-à-dire suivi par les services renseignements en raison de potentielles menaces sur la sécurité.
On ne va pas "résoudre le terrorisme" avec une réserve opérationnelle
Par ailleurs, l'ancien chef de l'Etat n'est pas convaincu par l'appel du gouvernement à rejoindre la réserve opérationnelle civile. "Personne ne pense que faire appel à la bonne volonté des citoyens pour les sortir de leur retraite et pour venir participer une opération de sécurité ne soit pas bien. Mais il n'y a personne qui pense qu'on va résoudre le problème du terrorisme avec ça", a déclaré sur TF1 le président du parti Les Républicains.
Interrogé sur l'absence d'union nationale après la tragédie de Nice, Nicolas Sarkozy a balayé : "Est-ce que vous croyez que le souci des Français c'est de savoir si on va se faire des risettes, des sourires, si on va se tendre la main alors qu'il y a eu sept attentats depuis Charlie Hebdo ?" "On ne va pas tous les six mois revenir pour pleurer des victimes, ça c'est pas possible, avait-il alors lancé à la sortie. Il y a un moment qui va venir bientôt, où il va falloir dire les choses, non pas pour les dire mais pour les faire." Juste après l'interview du président des Républicains, le ministre de la Justice a réagi de façon cinglante sur Twitter. Le député PS Erwann Binet a lui souligné le fait que les effectifs des policiers avaient été réduits pendant le quinquennant de Nicolas Sarkozy.
Regarder le JT de TF1 et se dire que le culot finit par remplacer ce qui fut une forme de talent.
— Jean-Jacques Urvoas (@JJUrvoas) 17 juillet 2016
#NS20H Sarko donne des leçons avec la même fermeté qu'il avait quand il supprimait 13 000 portes de policiers et gendarmes
— Erwann Binet (@erwannbinet) 17 juillet 2016
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