Attentats à Paris : "C'est le cauchemar des services de sécurité qui vient de se produire"
Les attaques coordonnées qui ont visé six lieux de la capitale ont fait au moins 120 morts.
Les attentats qui ont fait au moins 127 morts et 180 blessés, vendredi 13 novembre, à Paris et Saint-Denis, n'ont pas été revendiqués. Pour Claude Moniquet, ancien agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le scénario, redouté par les services de renseignements, porte la marque du groupe Etat islamique.
>> Suivez la suite des événements dans notre du direct du samedi 14 novembre.
Qui sont, selon vous, les auteurs des attentats qui ont visé Paris?
C'est bien sûr "la" question qui se pose. Et ma réponse est bien sûr celle à laquelle tout le monde pense ce matin. Selon moi, cette série d'attentats porte la marque de l'organisation Etat islamique. C'est le cauchemar des services de sécurité qui vient de se produire en France, à savoir une multitude d'actions meurtrières en plusieurs endroits d'une grande ville. Et cela rappelle ce qui s'était passé à Mumbaï en Inde, le 11 juillet 2006. Il s'agissait de sept attentats à l'explosif dans des trains et des gares. Ce scénario est celui sur lequel les services français s'entraînent depuis longtemps déjà. Ils le redoutaient. Il vient d'avoir lieu.
Vous évoquez la responsabilité du groupe Etat islamique, pourquoi ?
Beaucoup d'éléments le désignent : le contexte international avec les actions militaires françaises qui visent Daesh, le mode opératoire aussi. Cette série d'attentats est une collection de grandes premières tragiques pour la France. Je pense aux kamikazes du stade de France, à l'usage de vestes explosives, à l'ampleur de l'action en plusieurs points de la capitale, au ciblage des opérations dans la rue, les restaurants, une salle de spectacle… Nous n'en sommes plus aux symboles d'un journal ou d'un magasin juif.
Quel est ce matin pour vous le niveau de la menace ?
Il se situe au plus haut degré du danger. D'abord dans l'immédiat. Il est impératif de savoir rapidement si des complices courent toujours et/ou si des cellules logistiques pourraient à leur tour passer à l'acte. Sur tout cela, nous devrions être rapidement fixés. A plus long terme, il semble évident que nous sommes passés dans une autre dimension de la menace. Je le répète, le cauchemar tant redouté vient de se produire. Il va falloir apprendre à vivre face à lui, sans céder à l'angoisse, mais en sachant qu'il est potentiellement bien là.
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