Attentat à Puget-sur-Argens : le suspect "reconnaît" les faits mais "conteste toute motivation raciste", selon le Parquet national antiterroriste

Christophe B. est soupçonné d'avoir tué Hichem Miraoui samedi dans le Var. Le parquet a requis sa mise en examen et son placement en détention provisoire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un policer photographié le 3 juin 2025, devant l'endroit où un homme a abattu Hichem Miraoui, dans la ville de Puget-sur-Argens (Var). (VIKEN KANTARCI / AFP)
Un policer photographié le 3 juin 2025, devant l'endroit où un homme a abattu Hichem Miraoui, dans la ville de Puget-sur-Argens (Var). (VIKEN KANTARCI / AFP)

Cinq jours après l'attentat raciste à Puget-sur-Argens dans lequel Hichem Miraoui a été tué, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé, jeudi 5 juin, que le suspect, Christophe B., a reconnu "la matérialité des faits" lors de sa garde à vue, mais qu'il a "contest[é] toute motivation raciste à ses actes, ainsi que toute intention terroriste".  

Le Pnat a requis la mise en examen de ce quinquagénaire pour "assassinat terroriste en raison de la religion, la race ou l'ethnie" ainsi que son placement en détention provisoire. Christophe B. est soupçonné d'avoir tué son voisin, Hichem Miraoui, de nationalité tunisienne, samedi vers 22 heures. Il est aussi accusé d'avoir blessé un autre de ses voisins, de nationalité turque. "Les investigations vont désormais se poursuivre dans le cadre de la présente information judiciaire sou la direction d'un magistrat instructeur", ajoute le parquet.

De nombreuses armes et munitions saisies

Le suspect avait publié sur les réseaux sociaux des vidéos "au contenu raciste et haineux", avant et après son passage à l'acte, selon le parquet de Draguignan, initialement chargé de l'enquête. Dans la première vidéo publiée, "il tenait des propos de nature à encourager son auditoire à d'autres passages à l'acte violents, en poursuivant le même objectif", précise le Pnat. Après son passage à l'acte, dans la soirée de samedi à dimanche, "quatre vidéos étaient enregistrées et diffusées par l'intéressé sur Facebook", ajoute le parquet.

Dans son véhicule, les gendarmes ont retrouvé "deux armes de poing semi-automatiques et deux armes d'épaule", "quatre chargeurs garnis de munitions", "plus de 1 000 munitions de divers calibres". Un autre chargeur a été trouvé lors de sa fouille. Une carabine, un pistolet équipé d'un silencieux et d'autres munitions ont également été saisis à son domicile.

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