Assassinat de Samuel Paty : face aux juges, le prédicateur nie toute responsabilité

Publié le 03/12/2024 21:10

Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min

France 2 - N. Perez, F. Le Moal, B. Blanc, E. de Pourquery, C. Alphonse

France Télévisions

L’audition d’Abdelhakim Sefrioui était très attendue, mardi 3 décembre. Le prédicateur islamiste, accusé d’être à l’origine de la campagne de cyberharcèlement qui a conduit à l’assassinat de Samuel Paty, a nié toute responsabilité.

C’est un homme sans remords qui s’est présenté devant la cour d’assises de Paris, mardi 3 décembre. Abdelhakim Sefrioui, prédicateur et activiste islamiste, est accusé d’être à l’origine de l’engrenage qui s’est soldé par l’assassinat de Samuel Paty. Il a relayé la vidéo du père d’une élève, qui affirmait à tort que le professeur avait blasphémé et exclu sa fille de sa classe parce qu'elle était musulmane.

Abdelhakim Sefrioui jure n’avoir aucune responsabilité dans le drame

Sous le feu des questions du président, Abdelhakim Sefrioui a juré toute la journée n’avoir aucune responsabilité dans le drame. "Si ma vidéo n’existait pas, ça n’aurait rien changé à cet assassinat", estime-t-il. Le président estime qu’il "a contribué à désigner la cible au tueur". "Faux" selon l’accusé, qui argue ne pas donner le nom de Samuel Paty dans sa vidéo.

À l’époque, Abdelhakim Sefrioui, qui se présentait comme le porte-parole des imams de France, avait pourtant pesé de tout son poids sur les réseaux sociaux pour appeler les musulmans à se mobiliser contre l’islamophobie qui régnait, disait-il, dans le collège. Durant toute l’audience, l’accusé n’a pas eu un mot pour la famille de Samuel Paty.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus