Le prix Samuel Paty sur la laïcité permet de "montrer qu'on n'est pas dans le renoncement", explique l'association des professeurs d'histoire-géographie
Depuis l'assassinat de Samuel Paty, un prix a été créé en son nom pour récompenser les projets pédagogiques liés aux principes et valeurs démocratiques.
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Avec le prix Samuel Paty, qui a été officiellement remis samedi 19 octobre après-midi aux lauréats à La Sorbonne à Paris, "on essaie de montrer qu'on n'est pas dans le renoncement", explique sur franceinfo Christine Guimonnet, secrétaire générale de l'association des professeurs d'histoire-géographie.
Ce prix, en mémoire de l'enseignant assassiné en 2020, est organisé par l'association pour récompenser des projets de classes centrés sur "les principes et valeurs démocratiques". Ces projets peuvent prendre des formes diverses, comme une fresque, un défilé de mode, ou la traduction de la charte de la laïcité en plusieurs langues. Cette année, les trois classes lauréates appartiennent à une école d’Ezanville (Val-d'Oise), un collège d’Agen (Lot-et-Garonne) et un lycée de Tours.
Ces projets "sont là pour montrer que les élèves travaillent, réfléchissent, se questionnent, qu'ils essaient de comprendre le champ historique, sociétal, culturel de la laïcité", explique la professeure. "L'aboutissement de leur travail commun est particulièrement fécond et c'est à ça que sert l'école", se réjouit-elle. Les projets développés dans le cadre du prix Samuel Paty permettent de leur "faire montrer concrètement leur intelligence".
Plus de questions qu'avant
Christine Guimonnet témoigne de son quotidien de professeure, et constate qu'il "y a peut-être plus de questions qu'avant, quand nous étions collégiens" sur les questions de laïcité. "Il faut expliquer aux élèves pourquoi l'école est le seul endroit où on ne doit pas porter de vêtements religieux, parce que l'élève, tout en ayant sa foi ou son absence de foi, ne doit pas disparaître derrière le croyant", affirme-t-elle.
"À l'école, il y a une sorte de respiration laïque où l'on va se décentrer pour travailler sur des éléments communs, des savoirs, et nous, on enseigne des connaissances, pas des croyances",
Christine Guimonnet, secrétaire générale de l'association des professeurs d'histoire-géographie,à franceinfo
Elle explique "être plus vigilante" qu'avant à ce que les élèves aient bien compris. Elle met en avant les ressources à la disposition des professeurs pour se former, comme la lecture ou "des capsules vidéos". L'"autoformation personnelle" est "cruciale" car "un professeur qui est scientifiquement très solide sera toujours mieux armé pour pouvoir répondre à des questions d'élèves", estime-t-elle. Elle insiste également sur la "solidarité" de la hiérarchie et des professeurs de l'établissement avec les enseignants "confrontés à un problème".
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