Enseignant décapité : Abdelhakim Sefrioui "incarne la haine", selon l'imam Chalghoumi, qui s'est opposé à ce militant islamiste en garde à vue
"Il a fait trois ou quatre semaines de propagande sur le net et regardez les conséquences", déclare Hassen Chalghoumi, imam de Drancy.
Le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui fait partie des personnes en garde à vue, après l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, vendredi 16 octobre après-midi à Conflans-Sainte-Honorine. Il s'agit d'un homme fiché au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) et dans les radars des services de renseignement depuis 15 ans, qui a accompagné un parent d'élève se plaindre auprès de la principale du collège, après un cours sur la liberté d'expression où le professeur a montré une caricature de Mahomet. "Cet homme incarne la haine, il n'incarne pas un islam de lumière, de respect", estime sur franceinfo l'imam de la mosquée de Drancy Hassen Chalghoumi.
Hassen Chalghoumi a été opposé à Abdelhakim Sefrioui en 2010, lors de la polémique autour de l'interdiction du voile intégral. "J'ai soutenu l'interdiction pour protéger nos filles et nos femmes. Cet homme est venu pendant des mois et des mois devant la mosquée de Drancy, distribuer des tracts tous les jours, ramener des groupuscules, des fois des groupes de 40 ou de près d'une centaine", poursuit le président de l'association culturelle des musulmans de Drancy. Il avait alors été placé sous protection policière.
L'incarnation d'un "islam salafiste et politique"
Pour Hassen Chalghoumi, "cet homme incarne la haine. Il n'incarne pas un islam de lumière, de respect. Il incarne un islam salafiste, un islam politique, il est contraire à la loi." Il assure avoir été la cible de fatwas, lancées par Abdelhakim Sefrioui et "d'autres groupes".
L'imam de la mosquée de Drancy met en cause la responsabilité d'Abdelhakim Sefrioui dans l'assassinat de Samuel Paty. "Il a fait trois ou quatre semaines de propagande sur le net et regardez les consequences à la fin. Moi, ils m'ont diabolisé, avec une propagande sur les réseaux sociaux à mon égard, j'ai été menacé plusieurs fois et ils sont même rentrés chez moi", assure Hassen Chalghoumi.
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