Après l'attaque survenue dans un Thalys, la sécurité dans les trains remise en question
Le Premier ministre belge a en effet annoncé un renforcement des mesures de sécurité et convoqué le Comité stratégique du renseignement et de la sécurité en vue d'évaluer le niveau de la menace terroriste.
Quelques heures après l'attaque survenue dans un Thalys qui reliait Amsterdam à Paris, vendredi 21 août, le Premier ministre belge, Charles Michel, a demandé un renforcement des mesures de sécurité.
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Au lendemain de l'interpellation d'un homme qui a embarqué avec un fusil d'assaut kalachnikov, un pistolet automatique, neuf chargeurs et un cutter et blessé deux personnes, le Premier ministre belge a en effet annoncé un renforcement des mesures de sécurité et convoqué le Comité stratégique du renseignement et de la sécurité en vue d'évaluer le niveau de la menace terroriste, selon un porte-parole du gouvernement.
Le ministre de l'Intérieur français, Bernard Cazenauve, a indiqué s'être entretenu avec les préfets, ainsi qu'avec le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies et le président de la SNCF, Guillaume Pépy, pour évoquer la mise en place de mesures de surveillance : "Ces instruction de vigilance valent pour l'ensemble des transports dans le cadre de la posture vigipirate actuellement en vigueur", a-t-il expliqué. Avec Vidalies et Pépé '"dans le cadre d'une parfaite coordination de nos service". Il a ajouté avoir noué des contacts avec les pays voisins de la France "afin de renforcé les mesure déjà prise dans le cadre de la sécurité dans les trains."
"On ne peut pas tout contrôler"
Contrairement aux voyages en avion, il n'existe ni fouille ni contrôle d'identité des voyageurs dans les gares. Une porte-parole de la société Thalys, filiale de la SNCF, de son homologue belge SNCB et de l'Allemand Deutsche Bahn, a déclaré ne pas être en mesure d'indiquer si des mesures de sécurité supplémentaires avaient été mises en place à la suite de l'attaque. "Ce sont les autorités qui décident et nous mettons en œuvre", a-t-elle dit, soulignant qu'il s'agissait d'"informations confidentielles".
Interrogé par La Voix du Nord sur la possibilité d'embarquer à bord avec un tel arsenal, un spécialiste de la sécurité ferroviaire a assuré qu'"il n’y a rien de plus simple". "On ne peut pas contrôler tous les passagers ni leurs valises comme pour un avion. Il y en a beaucoup trop. Ou alors, il faudrait équiper toutes les gares de points de filtrages, comme dans les aéroports…." a-t-il ajouté.
La Sûreté Générale, une brigade de sécurité de la SNCF, ainsi que "le Service de sécurisation des transports en commun [SISTC basé à Lille pour la région Nord-Pas-de-Calais et comptant plus d’une centaine d’hommes], patrouille dans le métro et les TER principalement", mais peu dans les TGV, a poursuivi le quotidien régional. A bord des TGV ou des trains Thalys, "la plupart du temps, il n’y a aucun policier sauf dispositif spécial pour une raison particulière. Dans ces trains là, les seules personnes présentes [pour assurer la sécurité], c’est le personnel SNCF", a ajouté l'expert cité par la Voix du Nord.
Vers un dispositif de sécurité semblable à celui des aéroports ?
"Je pense qu'il va y avoir un avant et un après 21-août pour la SNCF", a réagi Bertrand Monnet est professeur titulaire de la Chaire Management des risques criminels à l'Edhec, interrogé par L'Express.fr. "Dans l'aérien, les mesures de sûreté n'ont cessé de s'accroître depuis le 11 septembre (...) Dans le transport ferroviaire, il n'y a eu aucun évolution. On a l'impression qu'il vivait sur une autre planète et se pensait protégé", a-t-il analysé.
Prônant des contrôles semblables à ceux effectués dans les aéroports, le spécialiste a relevé que "le dispositif de l'Eurostar nous [donnait] un aperçu de ce qui nous attend si on déploie les mesures de sécurité sur tout le réseau ferré français."
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