Ce que l'on sait de la libération de Serge Lazarevic
Il était le dernier otage français. Il avait été enlevé au Mali par le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique en novembre 2011.
Serge Lazarevic a été libéré, mardi 9 décembre, par le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique. "Notre otage Serge Lazarevic, notre dernier otage, est libre. La France ne compte plus d'otages et ne doit plus compter d'otages", a déclaré le président de la République, François Hollande, lors d'une visite à la garde nationale. "Aujourd'hui, c'est la joie", a-t-il ajouté. "J'accueillerai Serge Lazarevic à son retour", a-t-il annoncé. L'ex-otage était alors en route vers Niamey, la capitale du Niger, a également indiqué le chef de l'Etat.
Serge Lazarevic était le dernier otage français détenu à l'étranger. Il avait été enlevé en novembre 2011 dans un hôtel du nord du Mali. Retour sur cette libération.
>> Suivez la situation en direct
Que sait-on de la libération de Serge Lazarevic ?
La libération de Serge Lazarevic a eu lieu près de Kidal, bastion de la rébellion touarègue, dans le nord du Mali. Il était mardi en route pour Niamey, capitale du Niger.
Officiellement, la France ne verse aucune rançon aux ravisseurs. Certains évoquent tout de même qu'une négociation a été menée entre la France et le groupe terroriste. "Serge Lazarevic aurait été échangé contre deux responsables d'Aqmi", selon Dominique Derda, correspondant de France 2 en Afrique.
David Thomson, journaliste à RFI et spécialiste des questions jihadistes, affirme, de son côté, que les deux responsables sont "des Touaregs d'Aqmi (...), les mêmes qui avaient organisé son enlèvement [de Serge Lazarevic] et celui de [Philippe] Verdon en 2011 à Hombori."
Quel est son état de santé ?
L'ex-otage, "enlevé à Hombori au Mali le 24 novembre 2011", "va rejoindre Niamey, puis la France. Il est en relativement bonne santé, en dépit des conditions très éprouvantes de sa longue captivité. Il sera rapidement rapatrié en France", a précisé l'Elysée dans un communiqué.
Serge Lazarevic avait lancé un appel au chef de l'Etat le 17 novembre dernier, lui demandant de tout faire pour obtenir sa libération. Le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait en effet diffusé une vidéo de son otage. Barbe fournie, bonnet noir, tunique grise : dans cette séquence de moins de quatre minutes filmée dans l'habitacle d'un pick-up, Serge Lazarevic déclarait en français être malade et estimait que sa vie était en danger.
Aucune indication concernant la date à laquelle il a été filmé n'était fournie. L'Elysée avait toutefois confirmé "l'authenticité" de la vidéo, une "preuve de vie récente attendue depuis longtemps".
Quel rôle a joué le Niger ?
Cette libération est le résultat "d'efforts intenses" du Niger et du Mali, a indiqué mardi la présidence nigérienne. Le président nigérien a salué dans ce texte "l'engagement et le professionnalisme dont ont su faire preuve les services nigériens et maliens". Le président nigérien Mahamadou Issoufou s'était déclaré dimanche "optimiste" quant à la libération prochaine de Serge Lazarevic, à la veille du troisième anniversaire de son enlèvement.
"Je suis tout à fait optimiste. Vous savez que récemment on a eu la preuve de vie. On a eu la preuve que l'otage se porte bien", avait indiqué Mahamadou Issoufou lors d'une conversation avec des journalistes français, en marge de la visite du Premier ministre français Manuel Valls au Niger.
Les autorités nigériennes avaient déjà joué un rôle prépondérant dans la libération de quatre otages français en octobre 2013. Les quatre hommes, qui travaillaient pour Areva et une filiale de Vinci au Niger, avaient été relâchés après trois années de détention.
Quelles étaient les circonstances de son enlèvement ?
Colosse de 1,98 m et 120 kg, Serge Lazarevic, 50 ans, qui a la double nationalité française et serbe, avait été enlevé au Mali en compagnie de Philippe Verdon qu'il accompagnait en voyage d'affaires. Un groupe d'hommes armés s'était emparé d'eux dans leur hôtel, à Hombori, dans le nord du pays. Philippe Verdon avait été retrouvé mort d'une balle dans la tête en juillet 2013. Aqmi présentait les deux otages comme des agents du renseignement français.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter