Terrorisme : affaibli, le groupe État islamique revient en force dans une partie de l'Afrique et du Moyen-Orient
Malgré sa défaite face à une coalition internationale en 2019, Daech recommence à s'étendre et inquiète les services de renseignement, dix ans après sa formation.
Que reste-t-il de Daech ? En 2014, depuis un minaret de Mossoul, le chef du groupe État islamique, Abou Bakr Al-Baghdadi, déclarait l'instauration d'un califat sur un territoire à cheval sur la Syrie et l'Irak, un état régi par la charia islamique. Une annonce qui avait alors galvanisé et fédéré à travers la planète des milliers de vocations djihadistes. Le groupe est, par exemple, à l'origine des attentats du 13 novembre 2015, à Paris.
Après cinq ans d'une guerre menée par une coalition internationale de quatorze pays, le groupe État islamique a été déclaré défait en 2019. Mais pour autant, il n'a pas disparu. En mars 2024, 137 personnes tombaient sous les balles de djihadistes dans une salle de concert de Moscou.
Une résurgence inquiétante
Un sinistre écho des attentats de Paris qui a brusquement rappelé que le groupe État islamique était loin d’avoir disparu. Depuis la perte de son dernier bastion géographique, en Syrie, en 2019, après cinq ans de guerre menée par la coalition internationale, l’organisation s’est, certes, affaiblie. Ses moyens de financement ont été sensiblement asséchés. Mais le groupe terroriste, rival d’Al-Qaïda, s’est progressivement redéployé.
Toujours présent en Syrie et en Irak, en mode guérilla, le groupe État islamique est aussi résiduel dans le nord du Sinaï égyptien. En Afrique, la mort, en 2021, d'Adnane Abou Walid al-Sahraoui, l’émir de l’EIGS, le groupe État islamique au Grand Sahara, n'a qu'à peine diminuée le groupe. Une branche issue de Boko Haram s’étend d'ailleurs de façon autonome vers le reste de l’Afrique.
Le groupe État islamique est aussi actif dans l’est du Congo et le nord du Mozambique. Mais c’est principalement sa branche afghane, au Khorasan, qui est aujourd’hui en position de force. Avec les attentats de Moscou, en mars 2024, et au Daghestan, en juin 2024, les services de renseignement se montrent inquiets de la montée en puissance des cellules de Daech en Russie et dans le Caucase.
À regarder
-
Élection presidentielle anticipée ? La réponse de B. Retailleau
-
Tirs de kalachnikov : la balle frôle la tête d'une fillette
-
La dépénalisation de l'homosexualité, l'autre combat de Robert Badinter
-
Des mineures pr*stituées issues de l’ASE
-
Mistral AI : la pépite française qui défie les géants de l'IA
-
Il part à la chasse aux polluants
-
Dissolution, cohabitation... 5 scénarios pour sortir de la crise politique
-
Goncourt des lycéens : et toi, tu lis quoi ?
-
Bernard Pivot à Robert Badinter : "Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous qu'il vous dise ?"
-
Exclusif : à bord du premier cargo à voile
-
Instabilité politique : du jamais vu sous la Vè République
-
Soldats ukrainiens : 12 points par Russe abattu
-
Comment Amazon veut distancer Temu et Shein
-
"Rentrer dans un gouvernement ? Un gouvernement de qui ?"
-
Procès Jubillar : l'alibi de l'amant en question
-
Vols d'or : la psychose des bijoutiers
-
7-Octobre : deux ans après, l'hommage aux victimes
-
Crise politique : l'Europe redoute le chaos en France
-
Typhon en Chine : des milliers de déplacés pour échapper aux vagues
-
À peine nommés, déjà démissionnés : qui gère le pays ?
-
Des jupes pour le personnel masculin d'Eurostar
-
Greta Thunberg maltraitée en Israël ?
-
Ce jeune meurt en voulant échapper à son expulsion
-
Avec les fans de Taylor Swift au Grand Rex à Paris
-
Violence dans les avions : des passagers trop turbulents
-
Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot face à un dernier accusé
-
Grand-mère pyromane : condamnée pour 11 incendies
-
Fraude fiscale des banques : des milliards d’euros évaporés ?
-
10 Bercy pour Orelsan : une première dans le rap français
-
Le meilleur vin effervescent du monde serait... un mousseux anglais
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter