Terrorisme : l’influence des réseaux sociaux
Les personnes impliquées et interpellées, dans le cadre d'enquêtes liées à des projets terroristes, sont de plus en plus jeunes, et même mineures dans la moitié des cas. L’enquête du 20H revient sur le rôle des réseaux sociaux dans la propagande djihadiste.
Lors de l’attentat près de la tour Eiffel, le terroriste a publié une vidéo sur les réseaux sociaux pour prêter allégeance à l’État islamique, c’était son dernier geste. Les enquêteurs ont trouvé sur son téléphone d’autres vidéos et d’autres messages, des échanges avec d’autres radicalisés. Ils avaient disparu à la chute de Daech en 2017 mais les messages inquiétants pullulent de nouveau sur les réseaux sociaux. Selon Jean-Charles Brisard, président du centre d’analyse du terrorisme, "on observe depuis un peu plus d’un an une reconstitution de capacités opérationnelles avec une activité aujourd’hui intense, démultipliée et diversifiée" citant, par exemple, la présence de ces contenus sur TikTok.
Des centaines de milliers de vues d'anciens clips de l'État islamique
Toutes les vidéos, qui cumulent parfois des centaines de milliers de vues, sont d’anciens clips de propagande de l’Etat islamique. Plusieurs plateformes contactées assurent pourtant être vigilantes et supprimer tous les contenus faisant la promotion de l’extrémisme. "Pour information, entre avril et juin 2023, plus de 106 millions de vidéos ont été supprimées", selon un communiqué du réseau TikTok. Pour ne pas être repérés, les djihadistes ne publient que de très courts extraits. Selon Laurène Renaut, spécialiste du cybermilitantisme djihadiste, "ils cherchent à être invisibles mais pour certains seulement donc ils développent des signes de reconnaissance, des langages codés, ça passe par des émojis, des références communes."
Sur d’autres plateformes, les djihadistes accompagnent la propagande d’appels à passer à l’acte. Les recruteurs ciblent, à travers les réseaux, des profils de plus en plus jeunes, derrière les trois derniers attentats déjoués en France, il y avait de jeunes garçons âgés de quinze à 21 ans. Pharos, la plateforme gouvernementale qui signale les contenus illicites en ligne a fait supprimer plus de 20 000 messages ou vidéos à caractère terroriste depuis le début de l’année et 500 contenus particulièrement inquiétants ont été confiés à la DGSI.
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