Tourcoing : un policier roué de coups par des mineurs

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Article rédigé par franceinfo - M. Delaunay, T. Millot, V. Cruard, E. Quinart, A.-M. Boudin. Édité par l’agence 6Médias
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Jeudi 11 septembre, à Tourcoing (Nord), un policier en civil a été violemment frappé par plusieurs jeunes. Alors qu'une enquête pour violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique a été ouverte, trois des cinq suspects ont été interpellés.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Sur des images relayées sur les réseaux sociaux, un policier en civil apparaît au sol, violemment frappé par un groupe de jeunes. Certains coups visent son visage avant que les agresseurs ne tentent de prendre la fuite.

La scène s'est déroulée le 11 septembre en fin d'après-midi, à proximité d'un arrêt de métro. Le policier tentait d’interpeller l’un des adolescents soupçonné d’avoir volé une trottinette lorsqu’il a été pris à partie. Une photo témoigne de la violence subie. Traumatisé, le fonctionnaire souffre de contusions et d’une fracture du nez. Frédéric Monchaux, secrétaire départemental de police Alliance Nord, témoigne : "L’état de son visage est une horreur, il doit subir une opération."

Trois suspects interpellés

Une enquête a été ouverte pour violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique. Sur les cinq suspects identifiés, trois ont été interpellés, dont quatre mineurs d’une quinzaine d’années.

Lors d’un micro tendu, Carole Étienne, procureur de la République de Lille, précise : "Ils n'étaient pas connus des services de police. Certains étaient suivis en assistance éducative, mais aucun n’avait d’antécédents judiciaires."

Les suspects encourent une peine de sept ans

Pour apporter son soutien aux forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu sur place. Il a réaffirmé sa volonté d’instaurer des peines minimales de prison en cas d’agression sur policiers ou pompiers, précisant : "Cette peine minimale ne peut pas être en dessous de plusieurs semaines, plusieurs mois de prison ferme. On doit pouvoir dormir en prison le soir même lorsqu'on a commis des attaques physiques contre des policiers, des gendarmes, des pompiers, que l’on soit majeur ou mineur."

Dans cette affaire, les suspects encourent jusqu’à sept ans de prison pour les violences commises.

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