"Je n'ai jamais été le geôlier des otages occidentaux" en Syrie, déclare Mehdi Nemmouche à l'ouverture de son procès

Le terroriste a assuré qu'il n'avait été qu'un "soldat sur le front", engagé dans divers groupes jihadistes contre le régime de Bachar al-Assad.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le procès de Mehdi Nemmouche s'est ouvert à Paris, le 17 février 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / AFP)
Le procès de Mehdi Nemmouche s'est ouvert à Paris, le 17 février 2025. (ELISABETH DE POURQUERY / AFP)

Le procès de Mehdi Nemmouche s'est ouvert à Paris, lundi 17 février. Le tueur du musée juif de Bruxelles est poursuivi pour avoir détenu quatre journalistes français pour le compte du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, en 2013. A l'ouverture de l'audience, il a déclaré à l'ouverture n'avoir "jamais été le geôlier des otages occidentaux, ni aucun autre". "Je n'ai jamais rencontré ces personnes en Syrie", a ajouté l'accusé de 39 ans, au moment de décliner son identité devant la cour d'assises spéciale. Il a assuré qu'il n'avait été qu'un "soldat sur le front", engagé dans divers groupes jihadistes contre le régime de Bachar al-Assad.

Sweat de sport noir, cheveux bruns coiffés au gel et rasé de près, Mehdi Nemmouche est accusé d'avoir été le geôlier des quatre journalistes français Nicolas Hénin, Didier François, Edouard Elias et Pierre Torres, détenus pendant près d'un an par le groupe EI. Les journalistes français avaient été enlevés à dix jours d'intervalle en juin 2013, comme de nombreux journalistes et humanitaires occidentaux, souvent détenus ensemble.

Des conditions de détention "abominables"

"On va raconter nos conditions de détention qui étaient abominables, qui étaient terribles, qui étaient dures, mais comme celles des Syriens et des Irakiens qui étaient torturés en masse", a expliqué Dider François au micro de franceinfo en marge de l'audience. 

Nicolas Hénin, Didier François et Edouard Elias ont pris place dans la salle d'audience, en face du box pour deux d'entre eux. Pierre Torres est absent en ce premier jour. "La première fois que j'ai vu Nicolas Hénin, c'était devant la cour d'assises de Bruxelles", où Mehdi Nemmouche a été condamné à la perpétuité en 2019 pour l'attentat au musée juif de Bruxelles. "On verra ça plus tard", a répondu le président de la cour, après cette prise de parole impromptue.

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