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Un couple avec nouveau-né privé d'eau pour loyers impayés

Les jeunes parents ont plus d'un an de retard dans le paiement de leur loyer. Privés d'eau depuis début juillet, ils ne peuvent ramener leur bébé chez eux.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 04/08/2013 16:01 Mis à jour le 04/08/2013 16:01

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Vue aérienne de la ville de Melun (Seine-et-Marne). (LIONEL LOURDEL / PHOTONONSTOP / AFP)

"Ca s'est passé le 9 juillet. Le matin on va à la maternité (...) A notre retour il n'y avait plus d'eau." Un couple de Melun (Seine-et-Marne), se trouve privé d'eau et dans l'incapacité de ramener leur nouveau-né chez eux. Le couple doit au bailleur de son studio, un 16 m2, environ 6 400 euros d'arriérés pour un loyer mensuel de 470 euros.

"La gérante nous a dit qu'il y avait eu des travaux et que les plombiers avaient probablement oublié de nous raccorder", a expliqué le père, âgé de 29 ans, dimanche 4 août. Mais la situation dure maintenant depuis un mois, et ses demandes répétées sont restées sans réponse.

Entre-temps, sa compagne a accouché d'un bébé prématuré, le 22 juillet, que le couple ne peut ramener chez lui. Faute de conditions d'hygiène décentes, le nourrisson est toujours gardé à l'hôpital.

Situation de blocage

Le couple, qui a sollicité les services sociaux de la mairie, se dit "abandonné". "On est dans une situation d'urgence. Les pouvoirs de police du maire doivent être mis en oeuvre pour rétablir l'eau", commente Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au logement (Dal).

Les autorités municipales ont fait valoir que tout avait été fait pour les aider. "On a fait ce qu'on devait faire: c'est-à-dire indiquer au propriétaire qu'il est hors la loi. On a reçu le couple en lui fournissant des bons d'achats pour qu'il puisse avoir de l'eau potable", a expliqué le député-maire UMP de Melun, Gérard Millet. "Il est de l'intérêt du propriétaire de rétablir l'eau parce qu'il risque d'être sévèrement condamné" par la justice pour mise en location d'un habitat indigne, a déclaré l'édile, ajoutant : "Il y a clairement un blocage. C'est une affaire privée. Avec les gens de bonne volonté les choses auraient pu se régler sous 48 heures".