Un gendarme condamné à 30 ans de réclusion pour le meurtre d'une étudiante en 1995
Après dix-sept ans d'enquête et grâce aux progrès de la science, l'ADN de Lylian Legrand avait été identifié sur le peignoir de la victime.
"Je n'ai pas tué Stéphanie, je suis innocent", avait-il déclaré avant que la cour ne se retire pour décider de son sort. Le gendarme Lylian Legrand a été condamné, vendredi 14 octobre, à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord pour le meurtre de l'étudiante Stéphanie Fauviaux.
Lylian Legrand, 45 ans, adjudant à la gendarmerie de Nice, a été reconnu coupable des faits, qui remontent à 1995. La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général. Des applaudissements ont retenti dans la salle à l'annonce du verdict.
Son ADN retrouvé sur le peignoir de la victime
Le 24 mai 1995, Stéphanie Fauviaux, 18 ans, était découverte par la police, étranglée, vêtue d'un peignoir ouvert, dans la baignoire de l'appartement qu'elle partageait avec une amie dans le centre-ville de Lille. Après dix-sept ans d'enquête et grâce aux progrès de la science, l'ADN de Lylian Legrand avait été identifié sur le peignoir de la victime.
Abandonnant son alibi de départ, il avait avoué une relation sexuelle, expliqué que Stéphanie Fauviaux était morte en tombant, relevaient alors nos confrères de France 3 Nord. Dans une autre version, il avait également confirmé la relation sexuelle, mais assuré que Stéphanie Fauviaux était en vie quand il avait quitté l'appartement.
Un témoignage qui a beaucoup évolué
Depuis le début du procès, Lylian Legrand n'avait pourtant cessé d'affirmer que, ce matin-là, il faisait des travaux chez ses parents. Pour justifier ses précédents aveux, il avait mis en cause "la pression des enquêteurs" et "une mauvaise stratégie de défense".
"Pour condamner un homme, il faut des preuves absolues. Ce n'est pas au nom de son chagrin que l'on condamne. Condamner un homme au bénéfice du doute parce que les parents cherchent justice est une hérésie", avait plaidé plus tôt dans la journée l'avocat Eric Dupond-Moretti, réclamant implicitement l'acquittement de son client.
De son côté, l'avocat général avait estimé que dans ce procès, il n'y avait "pas beaucoup de place pour le doute" décrivant un accusé "froid", avec une "absence totale de sensibilité".
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter