Un radiologue condamné sévèrement pour une escroquerie "massive" à la Sécu
Un radiologue a été condamné mardi à quatre ans de prison, dont 18 mois avec sursis, pour escroquerie "massive" à la Sécurité sociale par le tribunal correctionnel de Valenciennes (Nord) pour un préjudice de 2,7 millions d'euros. Le médecin avait pratiqué des actes de médecine frauduleux pendant deux ans avant de prendre la fuite.
Le tribunal de Valenciennes (Nord) a sévèrement condamné mardi un radiologue belgo-syrien pour une "escroquerie massive" à la Sécurité sociale, le préjudice se montant à 2,7 millions d'euros. Farid Alsaïd, âgé de 58 ans, devra également verser près de 2,7 millions d'euros de dommages et intérêts à plusieurs Caisses primaires et à la Caisse nationale de l'assurance maladie.
Le juge a suivi les recommandations du parquet qui avait demandé trois ans de prison ferme lors du procès, le 9 avril.
Interdit définitivement d'exercer sa profession
Le tribunal a également demandé un mandat d'arrêt contre le médecin, qui n'a pas assisté au délibéré de la sentence, et lui a interdit définitivement d'exercer sa profession. Le radiologue pratiquait dans les cinq cabinets de Hautmont, Fourmies, Wattignies et Anzin (Nord) et de Hirson (Aisne).
Cette condamnation du tribunal de Valenciennes est d'une gravité rare. Le Dr Alsaïd a été reconnu coupable "d'escroquerie massive à l'assurance maladie ", ainsi que de "tout un ensemble de pratiques frauduleuses ". Le tribunal a aussi reconnu le "recours à la téléradiologie au rabais avec un personnel sans qualification ", le "délaissement de la sécurité " et la "multiplication dans fondement médical d'actes de radiologie ", pour des faits s'étalant de 2006 à 2007.
7.500 patientes rappelées en 2008
L'affaire avait éclaté en 2007, lorsque l'Autorité de sûreté nucléaire avait constaté des écarts aux règles relatives à la radioprotection. En 2008, le préfet de l'Aisne puis l'ordre des médecins de Picardie avaient interdit à Farid Alsaïd d'exercer la médecine pendant un an, suite au signalement de dyfonctionnements par ses employés. La ministre de la Santé d'alors, Roselyne Bachelot, avait dénoncé une affaire "crapuleuse ", et 7.500 clientes de ses cabinets avaient été rappelées suite à des suspicions de contamination .
Farid Alsaïd s'était rendu à la police française en juin 2009, après avoir fui en Syrie début 2008 lors de l'ouverture de l'enquête policière. Il avait été laissé libre mais sous contrôle judiciaire. Le médecin avait dans un premier temps été poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui et blessures involontaires, mais ces poursuites ont été abandonnées.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter