"Une personne est entrée, a lancé une grenade et pris la fuite" : une explosion fait une quinzaine de blessés dans un bar de Grenoble, dont six en urgence absolue

Pour l'heure, "aucune hypothèse" n'est privilégiée, selon un procureur adjoint du parquet de Grenoble, qui évoque "un acte de violence extrême" pouvant "être lié à un règlement de comptes".

Article rédigé par franceinfo
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Les services de secours sont sur les lieux de l'explosion à Grenoble qui a fait plusieurs blessés, le 12 février 2025. (MAXIME GRUSS / AFP)
Les services de secours sont sur les lieux de l'explosion à Grenoble qui a fait plusieurs blessés, le 12 février 2025. (MAXIME GRUSS / AFP)

Une explosion a fait une quinzaine de blessés, dont six graves, dans un bar associatif de Grenoble (Isère), mercredi 12 février dans la soirée, a déclaré le ministre de la Santé jeudi, dans un nouveau bilan. "Il y a un certain nombre de blessés qui ont nécessité une intervention chirurgicale cette nuit, il y en avait six en urgence absolue, il y a encore des patients dont le pronostic vital reste engagé", "deux ou trois" pour l'heure, a précisé Yannick Neuder, qui s'est rendu sur place.

Les faits se sont produits vers 20h15 lorsqu'une grenade a été jetée dans un bar associatif, l'Aksehir, rue Claude-Kogan, dans le quartier Villeneuve. Plusieurs personnes se trouvaient alors dans l'établissement, "un lieu de rassemblement des personnes du quartier et de l'extérieur, et surtout pour regarder des matchs de foot", a expliqué à l'AFP Chloé Pantel, maire adjointe de Grenoble. "Une personne est entrée, a lancé une grenade, n'a pas prononcé de mot, semble-t-il, et a ensuite pris la fuite", a déclaré auprès des journalistes François Touret de Coucy, procureur adjoint de la République de Grenoble. "Elle aurait été armée aussi d'une kalachnikov, mais cela reste à déterminer."

L'hypothèse terroriste "a priori" écartée

Pour l'heure, "aucune hypothèse" n'est privilégiée, mais "l'attentat terroriste pur et simple" est "a priori écarté", a expliqué François Touret de Coucy, peu après 22 heures. Un lien avec le trafic de stupéfiants est l'une des hypothèses explorées parmi d'autres, a ajouté le procureur adjoint. La division de la criminalité organisée et spécialisée a été saisie pour mener les investigations, a également déclaré le procureur adjoint, confirmant une information de France Télévisions.

Le maire de Grenoble, Eric Piolle, a condamné sur X "un acte criminel d'une violence inouïe", survenu dans un quartier populaire de la ville iséroise. "L'hôpital a déclenché son plan blanc pour soigner les blessés", a ajouté l'édile, un élément démenti vers 23 heures par le centre hospitalier universitaire (CHU), contacté par "ici Isère", qui déclare avoir déclenché son plan de mobilisation interne, le niveau inférieur dans la gestion de crise.

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