Une vaste enquête liée à des cyberarnaques sentimentales permet l'arrestation de 260 personnes dans quatorze pays d'Afrique

Interpol, qui a supervisé les investigations, précise que 1 463 victimes ont pu être identifiées. Leurs pertes sont estimées à près de 2,4 millions d'euros.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le siège d'Interpol à Lyon (Rhône), le 5 septembre 2023. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)
Le siège d'Interpol à Lyon (Rhône), le 5 septembre 2023. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Angola, Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Ouganda, Zambie. Ces quatorze pays africains ont récemment interpellé 260 suspects dans le cadre d'une opération internationale coordonnée contre la cybercriminalité, a annoncé Interpol, vendredi 26 septembre. Ces personnes sont soupçonnées d'être impliquées dans des arnaques sentimentales et sextorsion en ligne.

"La répression visait les réseaux criminels transnationaux exploitant les plateformes numériques, notamment les réseaux sociaux, pour manipuler leurs victimes et les escroquer financièrement", explique l'organisme, qui a coordonné les enquêtes et interventions, menées sur deux semaines, entre juillet et août.

Près de 1 500 victimes identifiées

Dans une Operation Contender 3.0, que l'on peut traduire par "Opération Soupirant 3.0" ou "Prétendant 3.0" dans un contexte amoureux, "les enquêteurs ont identifié 1 463 victimes liées à ces escroqueries, estimant leurs pertes à près de 2,8 millions de dollars" (2,4 millions d'euros), précise Interpol.

Les polices impliquées se sont principalement "concentrées" sur deux secteurs. Le premier concerne "les escroqueries sentimentales", quand les arnaqueurs nouent et "entretiennent des relations en ligne" avec des "personnes vulnérables" pour leur extorquer de l'argent, en utilisant des "faux profils" ou des "identités usurpées". 

L'autre secteur est le chantage sexuel suivi d'extorsion ("sextorsion"). Au Ghana par exemple, "point marquant de l'opération" avec 68 arrestations, ou en Côte d'Ivoire (24 interpellations), des escrocs ont "secrètement enregistré des vidéos intimes lors de discussions en ligne", puis exigé des paiements pour ne pas les diffuser publiquement.

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