Val-de-Marne : ce que l'on sait de Nathan C., l'auteur de l'attaque qui a fait un mort et deux blessés à Villejuif
L'attaque au couteau a fait un mort et deux blessés, vendredi. L'assaillant a été abattu par les policiers.
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Un homme a agressé plusieurs passants à l'arme blanche, vendredi 3 janvier, dans un parc de Villejuif (Val-de-Marne). Il a tué une personne et blessé deux autres, selon le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez. L'assaillant, qui avait pris la fuite, a ensuite été abattu par les forces de l'ordre, dans la commune voisine de L'Haÿ-les-Roses. Voici les premiers éléments connus sur le profil de cet individu.
Suivi en psychiatrie depuis l'enfance
L'auteur de l'attaque s'appelle Nathan C., il est né en juin 1997 et domicilié dans le 14e arrondissement de Paris, selon le parquet de Créteil. Les enquêteurs ont pu confirmer son identité grâce à une carte bleue retrouvée sur lui. Les voisins du jeune homme interrogés par BFMTV décrivent une personne "gentille, mais agitée". La chaîne affirme qu'il n'avait pas d'emploi connu, ni d'activité étudiante.
Le "profil psychiatrique" de Nathan C. a été "confirmé" par sa famille et par des établissements médicaux, a indiqué le parquet de Créteil. Le jeune homme avait "très vite été repéré comme une personne avec un haut potentiel intellectuel", mais aussi des troubles psychologiques, a expliqué la procureure de Créteil Laure Beccuau, lors d'un point presse, samedi 4 janvier. Il avait été hospitalisé plusieurs fois en psychiatrie, notamment en 2019 à l'hôpital Sainte-Anne (Paris), et faisait l'objet d'un suivi depuis l'âge de 5 ans.
Nathan C. était "sorti d'un établissement hospitalier en mai 2019" et était alors "soumis à un traitement médicamenteux", selon Laure Beccuau. Il avait interrompu ce traitement en juin de la même année. Durant l'attaque, plusieurs témoins ont entendu l'assaillant dire qu'il était "en rupture de traitement médicamenteux".
Il était converti à l'islam
Nathan C. s'était converti à l'islam au début de l'été 2017, a déclaré la procureure de Créteil samedi. Les policiers ont retrouvé, près du lieu du drame, un sac lui appartenant et contenant "un coran, des ouvrages divers sur la religion musulmane et des ouvrages pouvant être considérés comme salafistes", a détaillé le directeur adjoint chargé des brigades centrales de la police judiciaire, Philippe Bugeaud. L'agresseur y avait également laissé "une lettre testamentaire".
Des témoins ont indiqué avoir entendu Nathan C. crier "Allah Akbar" à plusieurs reprises durant l'attaque. Il était toutefois "inconnu du renseignement au titre de la radicalisation", selon le ministère de l'Intérieur. Pour l'heure, le parquet national antiterroriste n'est pas saisi. "Il n'est pas du tout à exclure qu'une bascule de saisine (vers le parquet national antiterroriste) intervienne", a toutefois ajouté Laure Beccuau, ajoutant que les troubles psychiatriques dont souffrait l'assaillant ne suffisent pas à exclure totalement qu'il ait commis un "acte terroriste".
Ses motivations restent inconnues
Nathan C. s'est attaqué à plusieurs passants, dans le parc départemental des Hautes-Bruyères de Villejuif, vendredi vers 14 heures. "L'individu était connu des services de police pour des faits de droit de commun", a indiqué le ministère de l'Intérieur. La procureure de Créteil a précisé, samedi, qu'il avait été arrêté pour des "violences mineures" lors d'une manifestation, mais que la procédure avait été classée sans suite.
Selon Le Parisien et BFM TV, les forces de l'ordre ont mené des perquisitions chez les parents et la compagne de Nathan C., vendredi après-midi. Le domicile du jeune homme a été trouvé presque vide. Quelques objets ont été saisis, a précisé Philippe Bugeaud.
De nombreuses auditions, notamment celles des victimes et de plusieurs témoins, doivent avoir lieu, a indiqué la procureure de la République de Créteil. Les enquêteurs ignorent encore le parcours de Nathan C. entre le 2 janvier au matin et le moment de l'attaque. A ce stade, les forces de l'ordre ne disposent pas d'éléments indiquant qu'il a bénéficié de l'aide "d'éventuels complices ou assistants", a déclaré le directeur adjoint chargé des brigades centrales de la police judiciaire.
Au lendemain de l'attaque, le Parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé se saisir de l'enquête. "Si les troubles psychiatriques importants de l’auteur des faits sont avérés, les investigations des dernières heures ont permis d’établir une radicalisation certaine du mis en cause ainsi qu’une préparation organisée de son passage à l’acte", écrit le PNAT dans un communiqué.
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