Vaste escroquerie sur Leboncoin : une cinquantaine de victimes, plus d'un million d'euros de préjudice estimé

Ils ont acheté des voitures qu'ils n'ont jamais reçues. Payé par virement via une banque en ligne, le concessionnaire a disparu avec l'argent.

franceinfo - avec "ici Occitanie"

Radio France

Publié le 06/02/2025 11:18

Temps de lecture : 2min

Une cinquantaine de personnes ont été victimes d'escroquerie après avoir tenté d'acheter des voitures entre décembre 2024 et fin janvier 2025 via le site d'annonces en ligne Leboncoin (photo d'illustration). (REMY PERRIN / MAXPPP)

Une cinquantaine de personnes ont été victimes d'escroquerie après avoir tenté d'acheter des voitures via le site d'annonces en ligne Leboncoin, a révélé mercredi 5 février "Ici Occitanie", selon des informations reccueillies auprès du collectif formé par les victimes. Les acheteurs, des particuliers et deux professionnels, n'ont jamais été livrés. Le préjudice global s'élève à 1,2 million d'euros.

"Certains ont perdu des dizaines de milliers d'euros, ont contracté des crédits, et se retrouvent aujourd'hui le bec dans l'eau, sans voiture", déplore Jean, une des victimes toulousaines de cette escroquerie à grande échelle. Les ventes ont eu lieu entre décembre 2024 et fin janvier 2025. Le concessionnaire basé à Nîmes a disparu avec l'argent qu'il a empoché via des virements bancaires sur une banque en ligne française.

Une étudiante a perdu toutes ses économies

"À ce jour, on recense 50 victimes à travers la France : quatre à Toulouse, il y en a dans l'Hérault, les Pyrénées-Atlantiques, les Alpes-de-Haute-Provence, en région parisienne, dans les Bouches-du-Rhône, le Var, la Haute-Marne et la Haute-Savoie", explique Jean, qui a découvert l'existence des autres victimes en déposant plainte au commissariat de Toulouse, "il y a même un professionnel qui en a pour 130 000 euros de préjudice et une étudiante qui a mis toutes ses économies, 15 000 euros, dans un véhicule."

Les victimes se sont regroupées en collectif, elles ont porté plainte au commissariat, à la gendarmerie et écrit aux procureurs de la République de Toulouse et de Nîmes. Elles ont aussi rédigé une annonce sur Leboncoin pour avertir de l'arnaque. Le collectif espère qu'une enquête sera ouverte et envisage une action en justice, au pénal et au civil.