Après 110 interpellations dimanche lors d'une manifestation anticarcérale, 11 personnes sont toujours en garde à vue
Onze personnes, parmi les 110 conduites au commissariat dimanche après-midi, à l'issue d'une manifestation anticarcérale aux abords de la prison de la Santé à Paris (XIVe), se trouvaient toujours en garde à vue lundi midi, a-t-on appris auprès de la préfecture de police (PP).
Onze personnes, parmi les 110 conduites au commissariat dimanche après-midi, à l'issue d'une manifestation anticarcérale aux abords de la prison de la Santé à Paris (XIVe), se trouvaient toujours en garde à vue lundi midi, a-t-on appris auprès de la préfecture de police (PP).
Cagoules et fusée de détresse
Dimanche après-midi, plusieurs dizaines de personnes ont participé à une marche contre l'enfermement et en solidarité avec les personnes incarcérées à la prison de la Santé, entre la place Denfert-Rochereau et la prison.
Lors du défilé, à la hauteur du boulevard Saint-Jacques, une fusée de détresse maritime a été tirée par un manifestant brisant la vitre d'unappartement, a-t-on précisé, alors que des manifestants enfilaient des cagoules.
A l'arrivée du cortège, à l'angle du boulevard Saint-Jacques et de la rue de la Santé, à la suite des dégradations et en raison d'un risque de trouble à l'ordre public, selon la même source, la police a interpellé 110 personnes dans le cadre de la loi du 2 mars 2010 pour participation à un groupement en vue de la commission de violences volontaires, de destructions ou de dégradations.
Les 110 personnes ont été conduites dans différents commissariats de la capitale et 61 d'entres elles placées en garde à vue, les autres étant laissées libres après vérification d'identité.
Des gardes à vue en vertu de la nouvelle loi du 2 mars
Onze personnes se trouvaient toujours en garde à vue lundi matin poursuivies pour le jet de la fusée et des insultes envers les forces de l'ordre.
La loi 2010-201 du 2 mars, qui a trouvé l'une de ses premières applications dimanche à Paris, prévoit le renforcement de la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d'une mission de service public.
Dans son chapitre 1er, consacré au renforcement de la lutte contre les bandes violentes, elle prévoit, dans son article 1, que "le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destruction ou dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende".
Dans son article 3 la nouvelle loi réprime le fait pour une personne "dissimulant volontairement en tout ou partie de son visage afin de ne pas être identifiée" une peine de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende qui peut-être portée à 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros amende si la personne qui dissimule son visage est armée.
La "marche contre l'enfermement et en solidarité avec les personnes incarcérées à la prison de la Santé" était une manifestation autorisée.
Le syndicat Sud Etudiant a dénoncé dans un communiqué une "opération policière proprement scandaleuse".
Selon le syndicat, "un concert a eu lieu devant 150 personnes pour dénoncer l'état des prisons en France, après la manifestation. Alors qu'aucune violence significative n'était à signifier de notre côté, les policiers ont envahi la salle de concert pour arrêter au moins les deux tiers de la salle, sans autre forme de procès", a affirmé Sud Etudiant.
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