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"On va attendre quoi ? Qu'il y ait un mort ?" : le maire de Lyon réitère sa demande de dissolution des groupuscules d'ultradroite actifs dans sa ville

Rixes, agressions... Les interpellations se succèdent et les groupuscules identitaires continuent de sévir. Grégory Doucet estime que cela dépasse son rôle d'édile.

franceinfo

Radio France

Publié le 14/02/2024 09:12

Temps de lecture : 2min

Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon, le 14 février 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"On va attendre quoi pour véritablement mettre fin aux groupuscules d'ultradroite qui sévissent à Lyon ?", s'agace mercredi 14 février sur France Inter le maire écologiste de la ville Grégory Doucet. L'édile relance ainsi sa demande de dissolution de ces groupuscules et en appelle au gouvernement.

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Ce n'est pas la première fois que Grégory Doucet alerte l'exécutif. Il explique avoir déjà "écrit trois fois au [ministre de l'Intérieur] Gérald Darmanin et une fois au président de la République". Des députés notamment du Rhône "et de toutes tendances confondues" ont aussi adressé des courriers à Gérald Darmanin pour réclamer ces dissolutions. Grégory Doucet assure ne "pas lâcher l'affaire".

.@Gregorydoucet interpelle Gérald Darmanin : "On va attendre quoi pour mettre fin aux groupuscules d'ultra-droite qui sévissent à Lyon ? Il faut qu'il y ait un mort ?" #le710Inter pic.twitter.com/M9VD1CTIyT
— France Inter (@franceinter) February 14, 2024

Le maire de Lyon rappelle qu'au début du mois de février "l'ancien porte-parole du groupuscule Les Remparts [Sishina Milinov] a été condamné à six mois de prison ferme suite à une rixe au couteau" pour une agression raciste perpétrée à la sortie d'un bar lyonnais. "Neuf personnes proches de l'ultradroite viennent d'être interpellées à Lyon parce qu'elles ont participé à une agression de personnes qui participaient elles-mêmes à une conférence sur la Palestine", ajoute Grégory Doucet.

Il considère qu'il y a donc "suffisamment d'éléments pour mettre un terme à ces groupes" et se demande pourquoi cela n'a toujours pas été fait. "Il faut qu'il y ait un mort ?", s'interroge Grégory Doucet, qui appelle le gouvernement à "agir". Il assure que cela dépasse son rôle d'édile, évoquant la mobilisation "des forces de la police municipale, des caméras de vidéosurveillance pour apporter des éléments à la justice. On contribue, on fait notre travail, maintenant il faut que l'exécutif fasse le sien", insiste-t-il. Grégory Doucet estime que "par un volontarisme politique, par des actions concrètes, on peut mettre fin à ces groupuscules" identitaires. Il souhaite qu'un message fort leur soit adressé, à savoir que "la République ne veut pas de ceux qui agissent contre" elle.