Corse : un groupe de militants clandestins annonce la création d'un "nouveau FLNC"
L'annonce de cette "reconstitution" survient dans un contexte marqué depuis plusieurs mois par de nombreux actes de violence en Corse, où élus et personnalités de la société civile ont dénoncé au cours des derniers jours une "emprise mafieuse".
Interdiction d'achat immobilier aux "non-Corses", remplacement "des étrangers par des Corses dans tous les emplois"… Un groupe de cinq personnes se présentant comme un nouveau FLNC a transmis à Corse-Matin, lors d'une conférence de presse clandestine, un communiqué "d'interdictions et de préconisations" pour "sauver le peuple corse".
"Nous, patriotes corses, avons décidé de nous unir pour reconstituer le FLNC", écrit le groupe dans ce texte d'une page remis au quotidien, qui révèle cette information dans son édition du mardi 1er octobre. Le groupe a annoncé des "actions de propagande" et a assuré veiller, "par la force si nécessaire, à ce que ses interdictions et préconisations soient appliquées". Le communiqué réclame également une interdiction de créer toute nouvelle enseigne de grande distribution, à limiter le tourisme à 600 000 personnes par mois pour juillet et août, et exige un enseignement obligatoire du corse d'une heure par jour de la maternelle au CM2.
"La conférence de presse a eu lieu en Haute-Corse, dans la région de la Castagniccia. Cela s'est limité à une remise de communiqué, sans question possible", a précisé un membre de la rédaction du quotidien régional.
Le FLNC avait déposé les armes en 2014
Une vidéo de 34 secondes diffusée sur le site du quotidien montre, dans un sous-bois et de nuit, cinq individus cagoulés et vêtus de noir, derrière une banderole sur laquelle est écrit "FLNC". Plusieurs serrent le poing et au moins l'un d'eux brandit un fusil. Le groupe se revendique du "manifeste historique du 5 mai 1976" du FLNC et assure : "Conformément à l'engagement historique du FLNC, nous ne porterons jamais atteinte aux personnes, mais seulement aux biens."
Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) avait annoncé en 2014 qu'il déposait les armes, au terme de quatre décennies marquées par plus de 4 500 attentats revendiqués.
L'annonce de cette "reconstitution" survient dans un contexte marqué depuis plusieurs mois par de nombreux actes de violence en Corse, où élus et personnalités de la société civile ont dénoncé au cours des derniers jours une "emprise mafieuse".
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter