François Fillon a réuni mardi à Matignon neuf ministres concernés par la tempête Xynthia
Le Premier ministre a annoncé la nomination de "délégués à la solidarité" sous l'autorité des préfets pour recevoir les sinistrés de la tempête qui a ravagé les côtes de Vendée et de Charente-Maritime en février.Les critères de zonage ne seront pas remis en cause, mais le tracé des "zones noires" pourra être contesté devant la justice.
Le Premier ministre a annoncé la nomination de "délégués à la solidarité" sous l'autorité des préfets pour recevoir les sinistrés de la tempête qui a ravagé les côtes de Vendée et de Charente-Maritime en février.
Les critères de zonage ne seront pas remis en cause, mais le tracé des "zones noires" pourra être contesté devant la justice.
Enfin, François Fillon a annoncé qu'il avait demandé aux fédérations d'assureurs de "réduire de trois mois à un mois les délais permettant l'indemnisation" des victimes de la tempête Xynthia .
Plus de 1.500 logements sont en théorie voués à la destruction en Vendée et Loire-Atlantique dans les "zones noires" définies par les pouvoirs publics, c'est-à-dire celles qui présentent "un danger de mort avéré".
Ce zonage, qui recommande la destruction au total de plus de 1.500 logements, 915 en Vendée et 595 en Charente-Maritime, a pour objectif d'indemniser rapidement et dans des conditions favorables les propriétaires qui souhaiteraient quitter leur maison, a dit le Premier ministre lors de la conférence de presse à Matignon.
"En cas de désaccord, les collectivités et les particuliers pourront bien entendu faire valoir leurs droits selon les procédures classiques, devant le juge", a-t-il dit à l'issue d'une réunion interministérielle.
"Le zonage qui permettra le cas échéant, lorsqu'il n'y aura pas d'accord amiable, l'expropriation, devra faire l'objet dans les prochains mois d'une déclaration d'utilité publique. "Il y aura donc, et c'est le deuxième temps, une enquête publique au cours de laquelle chacun pourra se faire entendre et faire valoir ses arguments", a précisé François Fillon.
La tempête qui a frappé le 28 février les côtes de Vendée et de Charente-Maritime a fait 53 morts et de l'ordre de 1,5 milliard d'euros de dégâts, selon les assureurs. "Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a des risques mortels", avait déclaré M. Sarkozy le 16 mars lors d'un déplacement à La Rochelle.
Les réactions
Le député-maire (UMP) de Châtelaillon-Plage (Charente Maritime), Jean-Louis Léonard, a qualifié mardi de "strictement inapplicable" la mise en oeuvre de "zones noires" ajoutant "dans dix ans on aura toujours des gens qui habiteront dans les zones noires". "Il va y avoir un certain nombre d'adaptations pour des raisons strictement techniques car le tracé est tellement absurde et il va y avoir une somme de contentieux". "Je comprends que ce soit très difficile pour un gouvernement de désavouer les services de terrain, mais nous avons mis en évidence un certain nombre d'aberrations qui démontrent que le travail était soit mal commandé soit bâclé", a-t-il ajouté.
Marie-Olivia Rocca, responsable de l'Association des habitants sinistrés d'Aytré, dans l'agglomération de La Rochelle, a, elle, qualifié de "non-événement" les déclarations du Premier ministre. "On a l'impression d'un certain recul (du gouvernement) mais finalement les zones noires ne reculent pas. Cela ne nous arrange pas, car c'est ce qu'on attend en premier lieu", a-t-elle expliqué, rappelant que son association "ne veut pas entendre parler d'indemnisations".
A Charron, Thierry Demaegdt, responsable d'une autre association, a estimé que "les critères (définissant les zones noires) sont bons, mais que les personnes chargées de leur application n'ont pas bien fait le travail". "Les technocrates des services de la préfecture se sont rendus sur les lieux des sinistres de façon anonyme, incertaine et aléatoire", a-t-il indiqué.
Selon Mme Rocca, les associations appellent à une manifestation mercredi après-midi devant la préfecture, où plusieurs responsables doivent être reçus.
Le même jour, la présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, doit rencontrer des maires de communes sinistrées à Bourcefranc-le-Chapus.
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