Guadeloupe : l'île de La Désirade envahie par les algues sargasses est coupée du reste de l'archipel

En raison de l'invasion des sargasses, le port de l'île de la Désirade est impraticable et les rotations maritimes impossibles. L'île de 22 km² est donc coupée du reste de l'archipel guadeloupéen, rapporte ce vendredi Guadeloupe la 1ère. Cette situation complique le quotidien de ses 1 400 habitants.

Durant les deux prochaines semaines, les autorités n'annoncent pas d'accalmie dans les arrivages. Au cœur de la saison, l'activité sargasse sera encore à son paroxysme pour ces 15 prochains jours. Pour l'heure, la Comadile, l'un des prestataires assurant la traversée maritime entre la Guadeloupe et La Désirade n'a pas encore annoncé la reprise des rotations.

Un "Sargator" et un "pelle long bras" à la rescousse des habitants

Le maire de La Désirade évoque "des échouages surdimensionnés" de ces algues brunes. Après plusieurs réunions de crise, Loïc Tonton, le maire, a annoncé sur les réseaux sociaux l'arrivée très prochaine d'un "Sargator, par le fret", qui permettra "d'amplifier les collectes" d'algues en cours, ainsi que le ramassage en mer.

Cette arrivée sera suivie de celle d'une pelle "long bras" qui sera également utilisée pour la collecte, mais aussi pour fouiller la "bande sableuse derrière le cimetière", explique-t-il. Cet ensablement empêche l'évacuation naturelle des sargasses. Il devrait être "cassé" afin d'éviter qu'une telle situation ne se renouvelle, explique Loïc Tonton.

Dépannage aérien pour les médicaments

La continuité des soins est aussi au cœur des préoccupations des 1 391 habitants, suite au droit de retrait des agents de l'association de soins "Ti kaz". Pour faire face aux perturbations, la pharmacie de La Désirade a mis en place un dispositif exceptionnel. En partenariat avec son principal fournisseur, un dépannage aérien a été organisé pour assurer la livraison des traitements indispensables aux patients. Grâce à cette initiative, les médicaments ont pu être livrés ce jeudi par avion, permettant ainsi aux habitants de renouveler leurs traitements. Un petit stock de sécurité a également été constitué sur place.

Les sargasses sont toujours très présentes à l'est des îles de Guadeloupe. Les échouements doivent se poursuivre avec un risque accru très probablement sur le nord de la Grande-Terre, La Désirade dans un premier temps et la côte Au-Vent de la Basse-Terre ensuite.