Cet article date de plus de trois ans.

Dans l'Oise, des sachets de pharmacie pour lutter contre les violences intrafamiliales

Publié le 05/05/2022 13:33

Temps de lecture : 1min

franceinfo - Tristan Alirezai

France Télévisions

Ce sont bien plus que des pièces de papier. Dans l'Oise, des pharmacies sont chargées de distribuer des sachets pour médicaments sur lesquels sont imprimées des informations pratiques contre les violences intrafamiliales. Un moyen d'aider les nombreuses victimes à se signaler. #IlsOntLaSolution

Quand la violence s'installe dans une famille, souvent, la loi du silence prévaut. Mais les autorités de l'Oise en ont décidé autrement. Dans le cadre d’une campagne de prévention, la préfecture du département a annoncé la distribution de 100 000 sachets pour médicaments dans les 219 officines du territoire. La particularité de ces petits sacs : ils sont abondamment imprimés avec des informations pratiques consacrées à la lutte contre les violences intrafamiliales. Ce dispositif pourrait prochainement s'étendre aux autres départements des Hauts-de-France.

Un nouveau moyen d'aller vers les victimes

Cette action s'inscrit dans la continuité du dispositif d’alerte en pharmacie qui avait été impulsé par le gouvernement pendant le premier confinement en mars 2020. À cet effet, l’Union régionale des Professionnels de Santé des Hauts-de-France (URPS) a répondu favorablement à cette campagne de communication partenariale, qui peut aider à l'identification de nouvelles victimes.

"Soit une personne est en détresse et elle peut se présenter dans une officine et on fera les numéros avec elle, soit des personnes ne sont pas dans cet esprit-là, on leur donne des informations et elles pourront ainsi s'identifier à tout moment", affirme Grégory Tempremant, président de l'URPS.

Une démarche qui est saluée par les victimes, dont Julie, habitante de l'Oise qui a témoigné des violences conjugales dont elle a été la victime. "Je pense que cela peut aider à interpeller. Ce sont des sachets différents de d'habitude. On en connait tous, dans nos proches, des personnes à qui ça arrive, donc se dire, je vais peut-être garder (le sachet) pour le jour où ça arrive".