"Je regrette tellement" : soupçonnée d'avoir rejoint l'Etat islamique en Syrie, la nièce des frères Clain présente ses excuses à l'ouverture de son procès

La nièce des deux responsables de la propagande de l'Etat islamique présumés morts en Syrie comparaît, avec deux autres femmes de sa famille, devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Article rédigé par franceinfo
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Jennyfer Clain a pris place dans le box des accusées de la cour d'assises spéciale de Paris, lundi 15 septembre 2025, aux côtés de sa belle-mère, Christine Allain. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)
Jennyfer Clain a pris place dans le box des accusées de la cour d'assises spéciale de Paris, lundi 15 septembre 2025, aux côtés de sa belle-mère, Christine Allain. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCE TELEVISIONS)

Elle s'est exprimée avec émotion. Jennyfer Clain, soupçonnée avec deux autres femmes de sa famille d'avoir appartenu au groupe Etat islamique (EI) en Syrie, et dont le procès s'est ouvert à Paris, lundi 15 septembre, a présenté ses excuses en début d'audience. "Je voudrais dire que je ne suis pas là pour nier, j'ai adhéré à ce groupe terroriste et tueur, j'ai amené mes enfants [en Syrie] alors que j'aurais dû les protéger", a entamé la femme âgée de 34 ans. "Je suis coupable. Je regrette tellement, mais je ne peux pas revenir en arrière. Je me présente sincère et transparente pour que vous puissiez prendre tous les aspects en compte pour me juger justement."

Jennyfer Clain est la nièce de Jean-Michel et Fabien Clain, les deux responsables de la propagande de l'EI présumés morts en Syrie. Elle comparaît devant la cour d'assises spéciale de Paris, notamment pour association de malfaiteurs terroriste. Sa belle-mère, Christine Allain, 67 ans, et une autre belle-fille de cette dernière, Mayalen Duhart, sont également jugées pour les mêmes faits. Elles encourent trente ans de réclusion criminelle. Les trois s'étaient rendues à Raqqa, en Syrie, en 2014.

Dans leur décision de les renvoyer devant une juridiction criminelle, les juges d'instruction avaient relevé que les trois mises en cause s'étaient "maintenues de manière durable" au sein de groupes jihadistes. "C'est bien en toute connaissance de cause" que la belle-mère et ses deux belles-filles ont fait leur choix, "après l'instauration du califat, de rejoindre l'EI en Syrie", elles et leurs familles bénéficiant de salaires ou de logements fournis par l'organisation, avaient encore souligné les magistrats.

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