Le père d'une morte de déshydratation dans une voiture en 2007, a été condamné à deux ans de prisons avec sursis
Le parquet de Béziers avait requis la peine maximale de trois ans de réclusion avec sursis.A l'audience, le père de la fillette qui avait 19 mois comparaissait libre. Il paraissait effondré. "Le condamner à de la prison (ferme) n'aurait servi à rien. Nous, on est condamnés à perpétuité", a déclaré la mère de la petite Noémie, venue le soutenir.
Le parquet de Béziers avait requis la peine maximale de trois ans de réclusion avec sursis.
A l'audience, le père de la fillette qui avait 19 mois comparaissait libre. Il paraissait effondré. "Le condamner à de la prison (ferme) n'aurait servi à rien. Nous, on est condamnés à perpétuité", a déclaré la mère de la petite Noémie, venue le soutenir.
Le couple, qui avait une autre fille, a eu depuis un garçon "qui les a aidés à se reconstruire", a-t-elle précisé.
L'avocat du père, Me Josy-Jean Bousquet, a jugé, dans une déclaration à l'AFP, "la décision démesurée". "Au regard des textes, on aurait dû le relaxer", a-t-il affirmé, ajoutant qu'il envisageait de faire appel.
Selon lui, "c'est la première fois qu'on fait une réquisition aussi lourde". Dans les précédents dossiers de ce type en France, les condamnations "étaient de l'ordre de quelques mois avec sursis", a-t-il assuré.
"Il fallait marquer la gravité qu'il y avait dans la perte de cette vie humaine, même si j'ai pleinement conscience que le père est le premier à en souffrir", a expliqué à l'AFP le vice-procureur Joël Garrigue.
Rappel des faits
Le 20 juin 2007, parti conduire sa fille à la crèche, il était allé à son travail et l'avait oubliée sur la banquette arrière de son véhicule, sur le parking d'une zone industrielle, alors que la température extérieure était de 27 degrés.
Vers 16H00, la mère de l'enfant, ne la trouvant pas à la crèche, avait appelé son compagnon. Cet homme d'une trentaine d'années, prenant conscience de son oubli, s'était alors rendu à sa voiture, mais trop tard: la fillette était morte, sans doute depuis la mi journée, selon le médecin ayant constaté le décès.
En juin 2010, après un drame similaire dans le Val-de-Marne, la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, avait présidé un premier groupe de travail avec les constructeurs automobiles, destiné à réfléchir d'ici la fin de l'année à la mise au point de dispositifs anti-oubli d'enfant dans les véhicules.
Entre juin 2007 et août 2009, la Commission de la sécurité des consommateurs avait recensé 26 oublis d'enfants, dont 22 en France métropolitaine, 2 en Outre-Mer et 2 en Belgique, qui ont été à l'origine de 7 décès.
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