Les New Fabris mettent fin au conflit
Les 366 salariés de New Fabris ont accepté une prime de licenciement supplémentaire de 12.000 euros nets
Les 366 salariés de New Fabris ont accepté une prime de licenciement supplémentaire de 12.000 euros netsLes 366 salariés de New Fabris ont accepté une prime de licenciement supplémentaire de 12.000 euros nets
C'est la somme proposée par le ministère de l'Industrie vendredi -au lieu des 11.000 euros brut promis la semaine dernière- en plus de l'indemnisation légale de licenciement comprise entre 17.500 et 19.000 euros.
Un vote des salariés en faveur du "oui" a eu lieu ce matin, alors que la revendication initiale portait sur 30.000 euros par salarié.
Le vote, organisé à bulletin secret dans l'usine du sous-traitant automobile de Châtellerault (Vienne), devrait mettre fin au conflit ouvert par la mise en liquidation de l'entreprise en juin.
Le "oui" à la proposition gouvernementale l'a emporté par 204 voix contre 24, six bulletins nuls et un blanc, ont annoncé les syndicats.
Guy Eyermann porte-parole CGT des salariés de l'équipementier automobile placé en liquidation judiciaire, s'était pourtant dit "déçu" par la nouvelle proposition d'aide du gouvernement, portée à 12.000 euros net, la jugeant "toujours aussi minable".
Les salariés de New fabris ont manifesté jeudi à Châtellerault (Vienne). Rejoints par plusieurs délégations d'entreprises en difficulté comme Continental, Molex, Renault, SBFM et Goodyear, ils étaient 1.800 selon la police et au moins 3.500, selon les syndicats. Ils veulent obtenir une prime de départ de 30.000 euros, faute de quoi ils menacent de faire sauter leur usine.
Ces indemnités seraient financées par le rachat des quatre millions d'euros de stocks par Renault et PSA, leurs anciens clients. Les syndicats jugent la proposition insuffisante. Les salariés de New Fabris voulaient 30.000 euros d'indemnités, en plus des versements légaux, pour chacun des 366 salariés, soit dix millions d'euros au total.
Pour obtenir 30.000 euros, les employés de New Fabris, usine de la Vienne liquidée en juin, avaient placé des bouteilles de gaz sur le site à la mi-juillet. Les salariés ont retiré les bouteilles après une première rencontre avec le ministre de l'Industrie Christian Estrosi le 22 juillet, tout en maintenant leur ultimatum au 31 juillet.
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La moitié des Français comprend, sans les approuver, les menaces de faire sauter leur usine par des salariés d'entreprises en difficulté, mais un tiers des sondés condamne ces actions, selon un sondage Ifop pour l'Humanité de vendredi.
Interrogés sur "des salariés concernés par des plans de licenciement ou des fermetures de sites (qui) ont menacé ces dernières semaines de faire sauter leur entreprise afin d'obtenir de meilleurs indemnités de licenciement", 50% des sondés disent les comprendre sans les approuver, tandis que 34% les condamnent et que 16% les approuvent.
Egalement interrogés sur les séquestrations de patrons par des salariés, les Français sont de plus en plus nombreux à les condamner. 15% d'entre eux (contre 7% en avril) les condamnent tandis que 23% contre 30% les approuvent. Mais ils sont quasiment aussi nombreux (62%, -1 point) à les comprendre sans les approuver.
Invités à se prononcer sur les principales causes "de la radicalisation des actions des salariés", 44% des Français interrogés estiment que c'est d'abord "le sentiment d'injustice concernant les rémunérations des salariés et celles des actionnaires et des hauts dirigeants" qui explique le comportement de certains salariés.
Viennent ensuite "le sentiment que la fermeture du site ou le plan de licenciement est d'abord motivé par des considérations boursières" (38%), "la peur du chômage" (37%), "les conditions de départ et de licenciement jugées insuffisantes" (17%). Enfin, "l'insuffisance ou la mauvaise qualité du dialogue social dans ces entreprises" (14%), "le sentiment que l'implication des salariés dans l'entreprise n'est pas récompensée" (13%) et "la présence et l'influence de l'extrême-gauche dans ces mobilisations" (11%).
Sondage réalisé du 27 au 29 juillet par internet auprès d'un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
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