Droit du sol à Mayotte : "La gauche se moque de la souffrance des gens", réagit l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy

L'Assemblée nationale a adopté jeudi une proposition de loi portée par la droite visant à durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte, lors d'une session particulièrement houleuse. Les Républicains ne cachent pas leur volonté de l'étendre à tout le pays.

Article rédigé par franceinfo
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François-Xavier Bellamy, chef de file Les Républicains au Parlement européen, le 7 février 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADO FRANCE)
François-Xavier Bellamy, chef de file Les Républicains au Parlement européen, le 7 février 2025 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADO FRANCE)

L'adoption de la proposition de loi pour durcir les restrictions au droit du sol à Mayotte, jeudi, "était une urgence vitale pour les Mahorais" réagit vendredi 7 février sur franceinfo, François-Xavier Bellamy, député européen et chef de file Les Républicains au Parlement européen, égratignant au passage la position de "la gauche" qui "se moque de la souffrance des gens".

Jeudi, l'Assemblée nationale a voté la proposition de loi, portée par LR dans le cadre de sa niche parlementaire, pour renforcer les conditions d'accès à la nationalité française à Mayotte et restreindre le droit du sol. La nouvelle règle prévoit de conditionner l'accès à la nationalité française d'un enfant à une durée de résidence des deux parents sur le sol français à au moins trois ans. Contre trois mois et pour un seul des deux parents, selon la loi qui s'appliquait depuis 2018.

"L'immigration a déstabilisé notre pays"

Une proposition "nécessaire pour sortir de cet appel d'air que constitue le droit du sol" à Mayotte selon l'eurodéputé, qui estime que "pour beaucoup, aux Comores",c'était "l'occasion de garantir à son enfant la naturalisation française".
Cette mesure a été vivement combattue par la gauche qui accuse LR de "faire de Mayotte un laboratoire". Une réaction qui "montre à quel point [la gauche] se moque de la souffrance des gens" et "des Français les plus vulnérables", selon François-Xavier Bellamy, qui se dit "révolté".

Quant à l'élargissement des restrictions du droit du sol à tout le territoire français, le chef de file LR se dit favorable. François-Xavier Bellamy estime que "le droit du sol n'est pas tenable" et que "l'immigration a déstabilisé notre pays". Une situation qui "pose un problème manifeste pour reconstruire l'unité d'un pays". Jeudi sur franceinfo, le député Les Républicains des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin a admis que l'application de la loi à tout le pays "restait un objectif" pour Les Républicains.

Jeudi le ministre de la Justice Gérald Darmanin a dit souhaiter "un débat public" sur le sujet et une réforme de la Constitution, que ce soit via un référendum ou à l'occasion de la présidentielle de 2027. La ministre de l'Éducation nationale et numéro deux du gouvernement Élisabeth Borne s'y est dit vendredi défavorable. Le Premier ministre François Bayrou a jugé de son côté "trop étroit" un débat sur le seul droit du sol et souhaité un débat "plus large", qui intègrerait cette question sensible sur ce que "c'est qu'être Français". 

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