Restriction du droit du sol à Mayotte : "Il faut aller encore plus loin", plaide le maire de Bandrélé

Les députés examinent ce jeudi une proposition de loi LR sur la restriction du droit du sol dans l'île.

Article rédigé par franceinfo
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Des pêcheurs transportent un bateau en bois appelé kwassa kwassa sur la plage de Domoni, sur l'île d'Anjouan dans l'archipel des Comores, le 27 avril 2023. (IBRAHIM YOUSSOUF / AFP)
Des pêcheurs transportent un bateau en bois appelé kwassa kwassa sur la plage de Domoni, sur l'île d'Anjouan dans l'archipel des Comores, le 27 avril 2023. (IBRAHIM YOUSSOUF / AFP)

La restriction du droit du sol à Mayotte "est peut-être dissuasif", a estimé jeudi 6 février sur France Inter Ali Moussa Moussa Ben, maire de Bandrélé, une commune située dans le sud de Mayotte, alors que les députés examinent ce jeudi une proposition de loi LR sur la restriction du droit du sol dans l'île.

Le texte propose de conditionner l'accès à la nationalité française d'un enfant au fait que ses deux parents résident depuis au moins un an à Mayotte. Pour l'instant, la loi stipule qu'un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne peut devenir français que si, au moment de la naissance, l'un des deux parents "résidait en France de manière régulière, sous couvert d'un titre de séjour, et de manière ininterrompue depuis plus de trois mois".

"Je ne suis pas sûr qu'il faut se limiter à ça"

Pour Ali Moussa Moussa Ben, ça ne peut pas être le seul axe de travail. "Je ne suis pas sûr qu'il faut se limiter à ça", affirme le maire de Bandrélé. Il s'interroge pour savoir si durcir les conditions d'accès à la nationalité française "apportera réellement la solution". "Pour limiter ou décourager les gens de venir, ça peut être une solution", mais, selon lui, "il faut aller encore plus loin". 

"Il faut se poser les questions sur les raisons pour lesquelles ces gens-là arrivent", explique l'élu. Il raconte que deux jours après l'arrivée du Cyclone Chido sur Mayotte, les Comoriens savaient "qu'on était dans une situation particulièrement difficile", mais "ils arrivaient encore massivement". Ali Moussa Moussa Ben appelle à "comprendre leurs réels besoins, leurs motivations" et à "travailler" avec les Comores pour ralentir ce flux vers Mayotte.

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