Rave-party dans l'Aude : "Cela ne justifie en aucun cas l'exercice de la violence", rappelle le préfet après les altercations entre agriculteurs et teufeurs

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Article rédigé par France 2 - V. Chatelier, P. Jorge, C. Chabaud, F. Guibal, T. Toujas. Édité par l'agence 6Médias
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Le cauchemar touche à sa fin pour les agriculteurs de l'Aude, excédés par la rave-party illégale qui durait depuis vendredi dernier sur leurs terres, qui venaient tout juste d'être ravagées par un terrible incendie. Après de vives altercations, les forces de l'ordre sont finalement intervenues, mardi 2 septembre.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


L'état d'une voiture à Fontjoncouse (Aude), témoigne de la violence des affrontements. "Ils ont pété toutes les vitres, crevé les roues aussi", déplore le jeune teufeur, propriétaire de l'engin. "On était juste venus tranquille faire la fête, et je me retrouve avec ma bagnole défoncée", regrette-t-il. "Ils tirent à l'aveugle, mais nous, on y est pour rien", assure-t-il.

Lundi après-midi, dans les paysages calcinés des Corbières, des agriculteurs, bâtons ou barres de fer à la main, sont venus chasser les participants à la rave-party illégale en cours sur leur terrain. Ils s'en sont pris à des voitures, cassant les vitres des participants. Des coups ont même été donnés avant que les forces de l'ordre n'interviennent. Les fêtards sont encore choqués.

"On a peur pour nous, pour la voiture. Ils vont nous taper dessus. Il y a quand même des familles avec des enfants, des animaux... C'est grave de faire ça", s'alarme une participante."Pour nous, ce lieu, il était plus ou moins sûr. On n'aurait pas pensé qu'il y aurait des agriculteurs vraiment énervés qu'on vienne piétiner ça, en sachant qu'il n'y a rien ici", pointe un autre.

"On en avait ras-le-bol que l'État et les CRS ne fassent rien"

Nous avons rencontré un viticulteur. Il assume d'avoir participé à ces affrontements, car il voulait se faire justice lui-même. "On en avait ras-le-bol que l'État et les CRS ne fassent rien. Donc hier, nous sommes montés à une cinquantaine pour essayer de les faire partir et leur conseiller de ne pas revenir dans la région", témoigne-t-il.

Un comportement dénoncé cet après-midi par le préfet de l'Aude : "On peut comprendre l'exaspération des riverains, on peut la comprendre. Maintenant, en aucun cas, cela ne justifie l'exercice de la violence. Je rappelle seulement que cela a été le cas pour quelques personnes", a déclaré Alain Bucquet, le préfet de l'Aude. Face à des forces de l'ordre déployées en nombre, les participants à la rave-party ont ce soir évacué les lieux. Depuis le début de cette fête illégale, plus de 1 000 verbalisations ont été dressées.

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