Vacances d'été : une nuit avec les gendarmes d'une station balnéaire des Pyrénées-Orientales

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité. 

Quand les Français sont en vacances, eux connaissent leur pic d'activité. En été, les gendarmes de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Pyrénées-Orientales) voient leurs effectifs doublés, pour assurer la sécurité sur 8 km de côtes bondées. "C'est indispensable, parce qu'on a une population qui passe de 10 000 en hiver à 100 000 en été. Forcément, la brigade de Saint-Laurent, à elle seule, ne peut pas travailler sur l'intégralité des interventions qu'il peut y avoir", explique un gendarme.

Des contrefaçons et des bagarres

Dans un rayon de quelques kilomètres, on trouve des campings, des fêtes foraines, des bars et des marchés nocturnes. Pour les touristes, ce sont des lieux de divertissement ; pour les forces de l'ordre, des zones à risque. "L'étalage est vide. C'est pour ça que ça m'a paru bizarre, parce que tout l'étalage est vide", observe une agente. Les étals couverts de souvenirs et de jouets sont aussi parfois le temple de la contrefaçon.

Et les gendarmes connaissent bien les pratiques des vendeurs qui tentent de le dissimuler. "Tout à l'heure, on a eu une petite suspicion. Il y a un étalage qui a commencé à se vider avant qu'on arrive, mais on n'a rien trouvé aux alentours. On va leur laisser le bénéfice du doute pour ce soir", commente le major de réserve Frédéric Pequin, en renfort à la gendarmerie de Saint-Laurent-de-la-Salanque.

Des patrouilles sont parfois interrompues par des interventions plus graves. Ce soir-là, l'équipage vient d'être appelé pour une rixe avec suspicion de port de couteau en bord de plage. Alors qu'un homme est pris en charge par les pompiers après avoir reçu des coups, il faut calmer la situation et démêler le vrai du faux. "Là, on est sur quand même un fond, je pense, très alcoolisé pour la partie dite victime. Ils sont là pour faire la fête, donc une consommation d'alcool plus excessive qu'en temps de travail", analyse l'adjudante Mélanie Mérignac, en renfort à la gendarmerie.

Une consommation excessive d'alcool chez les touristes

C'est le point commun entre presque toutes les interventions nocturnes : une consommation excessive d'alcool chez les touristes, qui les mène souvent devant une boîte de nuit bien connue dans la région, où les jeunes se rassemblent parfois par milliers. À peine arrivés, ils sont interpellés. Un jeune homme s'inquiète du comportement d'un fêtard alcoolisé et violent. Très vite, il le retrouve, main ensanglantée, avec son ami. Trop alcoolisés pour entrer dans la discothèque, tous deux sont repartis après un court échange avec les gendarmes. "Comme il n'y a pas de trouble à l'ordre public, on ne va pas le ramener à la brigade. On va le laisser tenter de s'amuser, bien que je sois à peu près sûr qu'il ne rentrera pas. Mais on repassera tout à l'heure", explique Frédéric Pequin.

S'assurer que les excès ne viennent pas gâcher la fête, de jour comme de nuit. Les renforts de la gendarmerie rentreront chez eux en même temps que les vacanciers, à la fin de l'été.