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Pour Cohn-Bendit, l'image d'EELV "est devenue détestable"

Le cofondateur d'Europe Ecologie-Les Verts déplore dans une interview à "Libération" "l'arrivisme" des Verts, qui n'ont cherché qu'à entrer au gouvernement. Et qualifie Cécile Duflot de "chef de clan".

franceinfo

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Publié le 22/06/2012 08:36 Mis à jour le 22/06/2012 09:54

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Le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit, lors d'une conférence de presse à Paris, le 30 janvier 2012. (BERTRAND GUAY / AFP)

Ce n'est pas une première ni sans doute une dernière. Daniel Cohn-Bendit s'en prend de nouveau au parti Europe Ecologie-Les Verts, qu'il a pourtant cofondé, dans une interview à Libération publiée vendredi 22 juin. Loin de se féliciter de la présence de deux ministres écologistes au gouvernement et de 17 députés à l'Assemblée, le coprésident du groupe des Verts au Parlement européen critique un parti dont "l'image est devenue détestable".

Dany Le Rouge" récidive, vendredi sur Canal+, qualifiant le EELV de "parti hiérarchique et autoritaire".

"Nous avons échoué là où l'on voulait redonner espoir : en faisant de la politique autrement. Aujourd'hui, nous incarnons l'insoutenable légèreté de l'arrivisme", lance-t-il dans Libération, déplorant "la course aux maroquins ministériels" et aux sièges de députés et de sénateurs. "Le paradoxe, c'est qu'on existe à l'Assemblée, au Sénat et au gouvernement, mais plus dans la société", observe Daniel Cohn-Bendit.

"Structure pyramidale autoritaire"

Cécile Duflot en prend également pour son grade. La ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, qui laisse son fauteuil à la direction d'EELV après six ans, samedi, lors d'un conseil fédéral, "peine à avoir des idées qui aillent au-delà de la matrice traditionnelle des écologistes. Chef de clan, elle impose l'intérêt de ses pairs comme l'intérêt commun."

Son successeur, Pascal Durand ? "Je ne mets pas en doute sa volonté de parvenir à un fonctionnement plus collectif, lâche Daniel Cohn-Bendit, qui prévient : Si ce parti continue avec cette structure pyramidale autoritaire, ce sera sans moi."