Quatorze membres de la junte chilienne sont jugés, en leur absence, devant la cour d'assises de Paris
Ces hommes, 13 Chiliens et un Argentin, surtout d'anciens militaires âgés de 61 à 89 ans, sont appelés à comparaître pour la mort de quatre Français ou Franco-Chiliens.
Ces hommes, 13 Chiliens et un Argentin, surtout d'anciens militaires âgés de 61 à 89 ans, sont appelés à comparaître pour la mort de quatre Français ou Franco-Chiliens.
Il s'agit en l'occurrence de Georges Klein, conseiller du président Salvador Allende (renversé par la junte militaire), arrêté en septembre 1973, dans les premiers jours de la dictature; de l'ancien prêtre Etienne Pesle; ainsi que d'Alphonse Chanfreau et de Jean-Yves Claudet-Fernandez, deux membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR, extrême gauche), disparu l'un en 1974, l'autre en 1975. Leurs familles attendent un procès depuis plus de 35 ans.
Les suspects sont accusés d'"arrestations, enlèvements, séquestrations arbitraires avec torture ou actes de barbarie". Aucun ne prendra place dans le box des accusés, bien que quasiment tous aient des domiciles connus dans leur pays d'origine. Les mandats d'arrêt internationaux délivrés par les juges d'instruction sont restés lettre morte, le Chili n'extradant pas ses ressortissants.
La procédure dite de "défaut criminel", qui permet de les juger en leur absence, autorise qu'ils soient représentés par un avocat mais aucun n'en a manifesté l'intention jusqu'ici.
Certains accusés, comme le général Manuel Contreras, fondateur de la Direction du renseignement national (DINA, police secrète), ont déjà été condamnés dans leur pays
pour des crimes commis durant la dictature d'extrême droite et se trouvent actuellement en prison.
Ce sera un procès "à valeur symbolique et historique considérable", assure Me William Bourdon, l'un des avocats des familles. Il voit là une occasion unique de dresser une "photographie judiciaire à peu près exhaustive de l'appareil de répression mis en place par le général Pinochet ". Augusto Pinochet, au pouvoir de 1973 à 1990, avait été mis en examen dans cette procédure française. Mais sa mort, en décembre 2006, a éteint l'action judiciaire à son encontre. Il n'a jamais eu à répondre en justice des crimes commis sous sa dictature.
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