Cet article date de plus de quinze ans.

Un accord sur les prix du lait a été trouvé mercredi après plusieurs heures de négociations

France2.fr avec AFP

France Télévisions

Publié le 19/08/2010 10:26

Temps de lecture : 2min

Un producteur de lait qui réétiquette les produits laitiers des rayons d'un supermarché, le 3 août 2010 à Dijon. (AFP PHOTO / JEFF PACHOUD)

L'accord conclu entre agriculteurs et industriels prévoit une hausse de 10% du prix du lait en 2010, ont annoncé les deux parties. Cette hausse correspond aux demandes des éleveurs, dont les revenus ont chuté de 50% depuis un an.

Le président Nicolas Sarkozy s'est "réjoui" de l'accord conclu au sein de la filière.
Cet accord "permet d'accroître, de façon juste, le prix du lait payé aux producteurs au cours de l'année 2010", a souligné l'Elysée dans un communiqué.

Cette réunion entre producteurs, industriels et coopératives se tenait à la demande pressante des éleveurs alors que le prix du lait pour le troisième trimestre (juillet, août, septembre) n'était toujours pas connu.

Selon Dominique Chargé, président de la Fédération nationale des coopératives laitières, l'accord va permettre d'aboutir à une revalorisation du prix du lait de 31 euros au second semestre.

Un indicateur de compétitivité
La filière s'est accordée pour mettre en place un indicateur de compétitivité - réclamé par les industriels - pour faire face à la concurrence européenne, notamment allemande, a indiqué Olivier Picot, président de l'Association de la transformation laitière (Atla), qui représente industriels et coopératives. Cet indicateur permettra "d'accrocher le prix du lait français au prix du lait allemand", a précisé Olivier Picot. En clair, le prix du lait français ne pourra pas décrocher de plus de 8 euros du prix allemand. Ce système entrera en vigueur début 2011.

En 2009, le lait français a été en moyenne de 35 euros pour 1000 litres plus cher qu'outre-Rhin. Pour le premier semestre, les tarifs français étaient encore de 9 euros supérieurs. Cette question du décrochage par rapport aux prix allemands était la principale pierre d'achoppement entre transformateurs du lait et éleveurs: il pose un problème de compétitivité à la filière laitière française, inquiète de voir les importations de lait allemand augmenter et les produits français, comme les fromages, perdre des parts de marché à l'export.

Le 12 août, les producteurs avaient obtenu un début d'accord sur une hausse des prix du lait avec les industriels. Mais seul le groupe Bel (Vache qui rit) avait accédé dès le 12 août à toutes les demandes des éleveurs: un prix du lait de 301 euros sur l'ensemble de l'année 2010, soit environ 10% de plus qu'en 2009.

Suite à cette première avancée, les producteurs avaient suspendu provisoirement leur boycott de certains produits des laiteries.