Espace aérien : la France est-elle protégée en cas d’incursions de drones ?

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Article rédigé par franceinfo - O. Longueval, A. Ployer, L. Pekez, L. Feuillebois - Édité par l'agence 6Médias
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Après le survol de l’aéroport de Copenhague (Danemark) par des drones, l’OTAN a appelé la Russie à cesser l’escalade. Si la France était touchée, le pays serait-il bien protégé ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Dans le ciel français plane la menace constante d'incursions de drones étrangers. Quels sont les sites les plus à risque ? Outre les lieux de pouvoir comme l'Élysée ou les ministères, le survol de lieux stratégiques comme les centrales nucléaires est interdit, en principe. Ce qui n'a pas empêché, il y a sept ans, une opération de l'association Greenpeace, parvenue à survoler plusieurs centrales françaises et même à faire s'écraser un drone sur l'une d'elles.

Les aéroports, eux, gèrent leur propre protection. Sept d'entre eux ont un système de détection de drones. Quatre vont bientôt s'en équiper. Mais dans le reste du ciel français, quelle protection est disponible ? Avec 70 radars, c'est l'armée de l'air qui surveille notre ciel 24 heures sur 24. Mais elle n'intervient sur les drones que lors de grands événements. "Ça dépend de la taille du drone. Sur un mini-drone tel qu'ils sont mis en œuvre par les usagers, civils, on n'enverra pas un avion de chasse, c'est trop petit. Mais on mettra plutôt en œuvre des mesures de brouillage. En revanche, si c'est un drone plus gros, éventuellement, cela pourra rentrer plus dans le cadre de la défense aérienne normale et de la défense sol-air", a expliqué le Colonel Hervé, membre de la Haute autorité de Défense aérienne.

Des drones à longues portées

Le reste du temps, en cas d'alerte, l'armée avertit les autorités locales, équipées elles aussi d'outils bien spécifiques. Quelle est leur efficacité ? Dans le Nord, une entreprise est l'un des fournisseurs de l'armée et des préfectures. Elle fabrique, par exemple, un brouilleur longue portée. "Là, on a des brouilleurs qui sont capables de neutraliser n'importe quel type de drone aujourd'hui, avec des portées de 200 à 250 kilomètres", a expliqué Nicolas Vellas, président et cofondateur Mc2 Technologies.

Une solution impossible à mettre en place sur un aéroport. C'est pourquoi l'entreprise produit aussi des fusils brouilleurs capables de neutraliser une cible précise. Une adaptation constante, indispensable. "En quelques mois, il faut avoir sorti de nouvelles technologies pour être sûr d'être en capacité de neutraliser ces menaces", a-t-il ajouté. Avec les autorités, les chercheurs travaillent désormais sur des technologies basées sur l'intelligence artificielle pour protéger toujours plus le ciel français.

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